Avec une promesse de 7 milliards de la part de la France et 2 à 4 milliards du gouvernement néerlandais, Air France-KLM a obtenu au moins 10 milliards d’euros d’aide pour se maintenir à flot face à l’impact de la pandémie de coronavirus.
Le ministre français de l’Economie Bruno Le Maire a annoncé vendredi qu’Air France obtiendrait 3 milliards d’euros de prêts et 4 milliards d’euros de fonds garantis par l’État. Pendant ce temps, le gouvernement néerlandais préparait une aide de 2 à 4 milliards d’euros pour KLM. De quoi faire monter le jackpot pour l’alliance aérienne franco-néerlandaise. Les Etats français et néerlandais possèdent chacun environ 14 % du groupe, indique Le Monde.
‘C’est un plan historique pour sauver notre compagnie nationale’, a annoncé Bruno Le Maire, soulignant cependant que la nationalisation de la compagnie n’était ‘pas à l’ordre du jour’. Ces mesures sont prises ‘pour sauver les 350.000 emplois directs et indirects qui vont avec’, a ajouté le ministre.
‘Le gouvernement a l’intention de fournir une aide financière de deux à quatre milliards d’euros à KLM’, déclarait pour sa part le ministre néerlandais des Finances Wopke Hoekstra, précisant toutefois que la forme et les détails de cette aide étaient encore à l’étude.
Des conditions
Au total, l’alliance aérienne pourra donc compter sur une aide gouvernementale de 9 à 11 milliards d’euros pour surmonter cette crise historique que traverse le secteur. Presque la totalité des avions du groupe sont cloués au sol face aux mesures liées à la pandémie.
Il ne s’agira toutefois pas d’un chèque en blanc pour Air-France, a déclaré Bruno Le Maire. ‘Nous avons fixé des conditions à Air France. Des conditions de rentabilité, car c’est l’argent des Français donc il faut que [la compagnie] fasse un effort pour être plus rentable, et [aussi] des conditions écologiques. Air France doit devenir la compagnie la plus respectueuse de l’environnement de la planète. C’est la condition à laquelle je suis le plus attaché.’
‘Ce financement nous donnera l’occasion de nous reconstruire. Face aux bouleversements que le monde traverse, nous allons devoir repenser notre modèle immédiatement’, a confirmé le directeur général de la compagnie, Ben Smith.
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