Depuis le début de la crise du coronavirus, les prix de 1.500 produits ont augmenté de 10% ou plus, écrit ce lundi Het Laatste Nieuws, la faute à l’interdiction temporaire de promotion émise par le gouvernement fédéral.
Le journal flamand a publié des données sur les prix de cinq grandes chaînes de supermarchés: Colruyt, Delhaize, Carrefour, Albert Heijn et Aldi. Celles-ci montrent que les tarifs ont augmenté partout. En moyenne, cela représente une augmentation de 2,6%. En regard d’une inflation négative de 0,16%, cela signifie que même si la vie est devenue légèrement moins chère, les prix dans les supermarchés ont, eux, fortement augmenté.
Ce sont principalement les produits de première nécessité qui connaissent une forte augmentation. L’analyse des données en question conclut également que 3.300 produits sont devenus au moins 5% plus cher. Parmi ceux-ci, 1.500 affichent même une augmentation de 10% ou plus. Cela concerne les fruits, les légumes, les aliments pour animaux, les produits d’entretien et les produits d’hygiène personnelle.
Hamsters
Selon Het Laatste Nieuws, le coupable est à chercher du côté du fédéral, du moins indirectement: le 18 mars, le gouvernement Wilmès a décidé de suspendre toutes les promotions dans les magasins. Les jours précédents, les supermarchés avaient été littéralement envahis par un raz-de marée de ‘hamsters’, ces personnes qui voulaient à tous prix faire des réserves. En imposant une telle interdiction, le gouvernement a voulu mettre fin à cette frénésie… Avec l’effet secondaire pervers que les prix sont partis à la hausse.
La chaîne Colruyt a été la plus durement impactée. Depuis l’interdiction des promotions à la mi-mars, ses clients paient en moyenne 3,8% de plus qu’en février. Colruyt suit en permanence les promos des autres magasins et lance régulièrement de grandes actions. Mais en l’absence de telles initatives commerciales, les clients réagissent immédiatement. Ce n’est pas un hasard si ce sont surtout des tickets de caisse du Colruyt qui ont circulé sur les réseaux sociaux pour illustrer la hausse des prix.
Cette interdiction a depuis été levée, mais toutes les chaînes n’accordent pas nécessairement à nouveau des promotions. Albert Heijn et Colruyt ont recommencé, et Delhaize s’en tient à sa réduction de solidarité de 5% sur le ticket de caisse. De son côté, Carrefour n’accorde pas encore de rabais, car le décret ministériel de la ministre Muylle (CD&V) n’autorise que les réductions ‘anciennes’ et ‘prévues’. Enfin, Aldi a fait savoir que les promotions seraient appliqués par étapes dans ses magasins.