PETA profite de la crise pour devenir actionnaire de maisons de couture

L’association internationale de protection des animaux a profité de la crise économique pour acheter à bas prix des actions de grands groupes dans l’industrie de la mode. Le but: faire changer les politiques des conseils d’administration de l’intérieur.

Comme les actions contre les chaînes de vêtement n’ont pas eu d’effets, PETA a décidé de remonter dans les niveaux de décisions et s’attaque directement au conseil d’administration.

L’ASBL a profité de la crise financière pour investir dans le groupe Kering qui possède notamment Yves-Saint-Laurent et Gucci, mais aussi dans Burberry, Ralph Lauren et Guess, rapporte un communiqué. Le but: faire bannir la laine, le mohair et le cachemire des vêtements produits par ces sociétés.

Quel champ d’action?

On ne sait pas précisément la part de capital que PETA a acheté. Mais le communiqué nous donne un indice du champ d’action: ‘PETA achète fréquemment le nombre minimum d’actions nécessaires dans les entreprises du secteur de l’habillement pour pouvoir assister aux assemblées annuelles, être en liaison avec les actionnaires et influencer les décisions de la direction de l’intérieur.’

Suffisamment que pour avoir un droit de vote au Conseil administration ? Sans connaitre la part de capital, impossible de le dire. Sans doute pas. Au-dessus d’un certain seuil, le CA a son mot à dire. Par contre, les défenseurs des animaux pourront prendre la parole. Ils espèrent ainsi rallier un nombre important d’actionnaires à leur cause. Ensemble, ils auront plus de poids et pourront pousser les sociétés vers une production végan.

Ce n’est pas la première fois que PETA tente de faire changer les valeurs d’une entreprise de l’intérieur. L’Association a acheté en 2016 des parts dans la société Prada pour faire interdire le cuir d’Autruche. Pour l’instant, cela ne semble pas avoir fait effet puisque la marque commercialise toujours des sacs fabriqués à partir de la peau de ces gros oiseaux.

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