La COP26 devait avoir lieu en novembre prochain à Glasgow. Mais hier, l’ONU a annoncé qu’elle serait reportée à 2021 à cause de la crise du coronavirus.
Les écologistes répètent sans cesse que la protection de la planète n’attend pas. Pourtant, actuellement, les enjeux climatiques ont été relégués au second plan. Les pays du monde entier se concentre sur la crise sanitaire qu’a provoqué le coronavirus. Pour cette raison, l’ONU, en accord avec les pays membres, a décidé de reporter cette conférence à 2021.
Alok Sharma, secrétaire d’État au Développement international au Royaume-Uni, explique cette décision. ‘Le monde fait face à un défi mondial sans précédent et les pays se concentrent à juste titre sur la lutte contre le covid-19. De ce fait, la COP26 est reportée. Nous continuons à travailler avec nos partenaires pour atteindre les objectifs nécessaires pour lutter contre la crise climatique et s’accorder sur une nouvelle date.’
30.000 politiciens, journalistes et militants écologistes du monde entier étaient attendus à cet événement. Ils auraient dû être accueillis au Scottish Events Campus, le plus grand centre d’exposition d’Ecosse. Cependant, il a été réquisitionné et est devenu un hôpital pour soigner les malades atteints du coronavirus.
Pas n’importe quelle COP
5 ans après la signature des accords de Paris, la conférence mondiale sur les changements climatiques de Glasgow ne devait pas être une COP comme les autres. Les pays signataires devaient évaluer leur avancement dans la transition écologique et, surtout, proposer de nouveaux plans d’action pour répondre aux objectifs fixés en 2015.
Contrairement à ce qu’on aurait pu croire, les ONG environnementales saluent le report de la COP26. Laurence Tubiana, PDG de la Fondation européenne pour le climat, se dit même optimiste pour la prochaine réunion. ‘Cette crise a montré que la coopération et la solidarité internationales sont essentielles pour protéger le bien-être et la paix dans le monde. L’année prochaine, la COP26 devrait devenir un élément central d’une coopération mondiale redynamisée.’
Le coronavirus pourrait d’ailleurs avoir des effets positifs pour le climat. Les mesures de confinement et la mise à l’arrêt de nombreuses entreprises dans le monde entier a permis une diminution de la pollution et des gaz à effet de serre. Cependant, certains écologistes s’inquiètent des mesures prises après la crise du coronavirus pour relancer l’économie. Si les pays ne prennent pas en compte les changements climatiques dans leur plan de relance, les effets négatifs de la reprise pourraient être plus nombreux que les effets positifs.
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