Uniquement active dans le domaine de l’automobile à sa genèse, Tesla s’est petit à petit diversifiée. Retour sur l’histoire de l’entreprise d’Elon Musk.
Non, l’entreprise Tesla n’a rien à voir avec le scientifique Nikola Tesla quoique… Tesla est en fait un constructeur automobile. Petite particularité: la société ne produit que des voitures électriques. D’où le clin d’oeil à Nikola Tesla qui a largement oeuvré au développement de l’utilisation de l’électricité.
Mais au fil des années, Tesla s’est diversifiée pour désormais travailler dans plusieurs domaines sans jamais quitter ce qui la caractérise: l’électricité.
Elon Musk
Quand on pense à Tesla on pense immédiatement à Elon Musk qui est irrémédiablement lié à l’entreprise. Pourtant, ce n’est pas lui qui l’a fondée. C’est en fait Martin Eberhard et Marc Tarpenning qui créent Tesla en 2003. Elon Musk, lui, n’est qu’un simple investisseur vu qu’il est très occupé avec SON bébé: SpaceX.
Malgré tout, Elon Musk en devient le PDG en 2008 et ça se voit. En effet, il y a des similitudes entre Tesla et SpaceX. Par exemple, les ingénieurs de Tesla développent eux-même les composants principaux des voitures comme le font les ingénieurs de SpaceX pour leurs fusées. C’est la mission du Tesla Energy Group qui produit les systèmes de stockage énergétiques qui composent les voitures Tesla.
Cela va même plus loin puisque Musk et Tesla vendent cette technologie à d’autres constructeurs automobiles comme Daimler ou Toyota.
Du Roadster au Truck
Le tout premier véhicule signé Tesla est produit en 2008 et se nomme Roadster. Lors des premiers pas de Tesla, l’objectif était de montrer qu’il était possible de créer une voiture sportive électrique. Alors, Tesla s’associa à Lotus pour designer et assembler la Roadster qui, il faut l’admettre, ressemble énormément à une Lotus. Pour un premier jet, la Roadster est très prometteuse: elle atteint les 100km/h en 3,9 secondes et peut atteindre les 210 km/h le tout avec une autonomie de 340km. Elle est, bien sûr, entièrement électrique. En 2017, Elon Musk présenta la deuxième version du Roadster capable d’atteindre les 400km/h et les 100km/h en seulement 2 secondes.
Malgré le fait que ce soit une sportive, Tesla a enregistré 220 achats en seulement 4 mois ce qui a valu à l’entreprise de grimper en flèche en bourse. Mieux: entre 2008 et 2009, Tesla a produit 1.000 Roadster pour satisfaire la demande.
En 2009, Tesla dévoile le prototype de sa toute première berline: le Model S. C’est en 2012 qu’elle arrivera dans les garages des clients. Elle existe en trois versions selon sa puissance et a séduit le grand public: en 2013, 17.650 exemplaires avaient trouvé preneur. Ensuite, en 2015, Tesla s’attaque aux SUV avec le Model X. On aura également droit à une deuxième berline la Model 3 qui s’est vite écoulée à 500.000 exemplaires en pré-commande.
Enfin, contre toute attente, Tesla s’est lancée dans la production de semi-remorque sobrement appelé Semi Truck. Sa production devrait commencer au cours de l’année 2019. C’est assez intéressant pour nombre d’entreprises qui pourront faire des économies sur le transport de marchandise. D’ailleurs, de grosses sociétés ont déjà commandé des Semi Truck comme DHL ou InBev par exemple. Tous ces véhicules ont permis à Tesla d’être nommée à plusieurs reprises comme championne du monde des constructeurs FIA des énergies alternatives.
Batteries
Comme nous l’avons dit plus haut, Tesla ne s’est pas limitée aux voitures. En 2015, Elon Musk annonce l’arrivée du Powerwall. Il s’agit d’une batterie conçue pour les habitations qui se recharge avec le surplus d’électricité généré par les panneaux solaires et par le réseau lorsque les tarifs du fournisseur sont au plus bas. Les batteries emmagasinent de l’énergie durant la journée pour ensuite en profiter durant la nuit ou en cas de panne électrique.
En parlant de panneaux solaires, Tesla a racheté SolarCity en 2016 qui se trouvait dans une situation financière délicate. Pour 2,6 milliards de dollars, l’entreprise de services énergétiques devient la propriété de Tesla et donc d’Elon Musk. C’était une décision plutôt logique de la part de l’entrepreneur américain puisque SolarCity fabrique et installe des panneaux photovoltaïques. Un achat parfait pour étendre son « empire électrique ». Surtout que les panneaux solaires de SolarCity sont utilisés pour les bornes de recharges des voitures Tesla. On retrouve une nouvelle fois cette philosophie d’Elon Musk qui vise à tout prix de réduire les coûts de productions de ses produits.
Pépins mécaniques
Tout n’a pas été rose pour Tesla. En 2013 par exemple, une Tesla Model S a pris feu lors d’un accident ce qui a eu pour conséquence une chute magistrale en bourse. Le problème venait de la batterie qui avait explosé lors du crash et qui s’était enflammée.
La réputation de Tesla a aussi beaucoup diminué à cause du projet de l’entreprise visant à créer des voitures autonomes. Plusieurs incidents ont eu lieu à cause de ce système et beaucoup considère les voitures autonomes comme dangereuses puisque les conducteurs ont tendance à être moins attentif. De plus, un défaut de fabrication a été repéré dans le Model S et Tesla a dû rapatrier 123.000 véhicules. Un coup dur pour les finances d’Elon Musk.