Lors d’une vente aux enchères de Christie’s à Hong Kong, un sac à main noir Hermes Birkin de la série « So Black » a été adjugé pour la somme record de 1 625 millions de dollars de Hong Kong (environ 208 000 dollars US). Ce montant supplante le précédent record de 1 375 million de dollars de Hong Kong qui avait été enregistré l’année dernière pour un sac de la même collection. Mais cette adjudication confirme aussi que les accessoires d’exception font désormais partie des investissements les plus rentables.
La collection So Black, conçue par le célèbre styliste Jean Paul Gaultier, qui a dirigé la création chez Hermès de 2003 à 2010, est l’une des plus recherchées.
Les accessoires ont la cote
Pourtant, il ne s’agissait pas de l’article le plus coûteux de cette vente aux enchères, qui a attiré des acheteurs potentiels de 20 pays différents. Un autre sac à main en crocodile du couturier Hermes, de la collection Himalaya, a en effet été adjugé pour 2 millions de dollars de Hong Kong (environ 256 000 dollars US).
Désormais, les accessoires tels que les sacs à main, les chaussures et les vêtements en peaux exotiques font partie des produits de luxe les plus convoités.
C’est également ce qui apparait dans une étude menée par le site de e-commerce d’articles d’occasion Baghunter il y a trois ans. Elle avait conclu que la valeur des sacs à main Hermes Birkin avait évolué plus rapidement sur les 35 dernières années que l’indice du S&P 500, qui compile les valeur des 500 plus grandes firmes enregistrées en bourse aux Etats-Unis, ou que l’or.
L’actif le moins risqué
En effet, entre le début des années 1980 et le milieu de cette décennie, la bourse américaine a enregistré un rendement annuel moyen de 11,66 %. En 1995, ce rendement a même culminé à 37,20 % ; toutefois, en 2008, il s’est effondré à –36,55 %.
De son côté, l’or a généré un rendement annuel moyen de 1,9 % sur la même période, tout en fluctuant également fortement. Ainsi, l’once d’or précieux se négociait 1 571 dollars en 2011, mais avait chuté à 271 dollars « seulement » en 2001.
Par contraste, le sac à main Birkin n’a pas connu de telles fluctuations, et en moyenne, sa valeur a progressé de 14,2 % par an, sans jamais connaître de recul. En 2001, néanmoins, le prix du sac a flambé de 25 %, alors qu’il n’avait gagné « que » 2,1 % en 1986.
Le sac à main Birkin, qui a été lancé au début des années 80, n’a connu que des évolutions positives, quoique très variables. Autrement dit, et de façon remarquable, il s’agit de l’actif le moins risqué des 3 catégories d’investissement examinées dans cette étude.
Cela s’explique par le fait que la valeur des actions et de l’or dépend de facteurs économiques, alors que celle du sac provient de son exclusivité. Cela lui a permis de progresser, même en temps de récession. Et selon Baghunter, les indicateurs indiquent également que cette tendance devrait se poursuivre à l’avenir.
Un symbole de statut que l’on s’arrache dans les milieux fortunés
Dans un article du magazine Fortune, Hermès a été présentée comme la marque ayant « la meilleure (et la plus longue) valeur ». La liste d’attente mise en place par Hermes pour un sac Birkin, qui peut parfois atteindre six ans, a également contribué à augmenter la valeur de revente des sacs Birkin. Il n’est pas rate qu’ils se négocient à un prix supérieur à leur prix initial sur le marché de l’occasion.
« *Symbole de statut pour l’élite et l’ultra-riche, le principal facteur affectant le marché secondaire pour les sacs Birkin est le désir », conclut l’étude. Il souligne que des célébrités en vogue telles que Kim Kardashian et Victoria Beckham s’affichent régulièrement avec leur sac Birkin, ce qui risque d’alimenter l’attrait qu’il exerce.