Le vin bio gagne en popularité. C’est également le cas en France où de plus en plus de vignerons décident de se convertir à l’agriculture biologique. En 2018, les vignobles biologiques de France s’étendaient sur 94.000 hectares, indiquent les organisation françaises Agence Bio et France Vin Bio. En termes de superficie, cela représente une hausse de 12% par rapport à l’année précédente. Le chiffre d’affaires du secteur s’élève à 1 milliard d’euros.
Il s’agit d’un message positif pour le secteur viticole français qui a vu son chiffre d’affaires diminuer de 4% par an. En revanche, le marché des vins bio se porte bien. La consommation de vins labellisés bio progressent régulièrement.
Pesticides
« Cette consommation dynamique semble s’appuyer sur la méfiance croissante des Français envers les pesticides de synthèse », explique la journaliste française Cécile Barbière sur le site d’information Euractiv. « L’utilisation de tels produits est interdite dans l’agriculture biologique. » Cette tendance devrait se poursuivre. En effet, le débat public en France est de plus en plus axé sur la question de l’utilisation des pesticides.
Cependant, la progression des vins biologiques français montre de nettes différences régionales. Dans certaines régions, les cultures biologiques représentent déjà plus de 30% de la superficie totale des vignobles.
Ambitions des vignobles biologiques
On constate une progression des vignobles biologiques d’appellations moins prestigieuses. Cela concerne, entre autres, les vins des Bouches-du-Rhône, de la Corse et de la Vendée. Dans les Côtes d’Auvergne, 50% des vignerons indépendants s’adonnent déjà à l’agriculture biologique.
En revanche, les régions les plus connues sont à la traîne en matière de production biologique. Cognac et Champagne ont moins de 5% de vignes biologiques.
Les ambitions biologiques du secteur vitivinicole sont supérieures à celles de la viticulture française totale. Dans trois ans, le secteur de l’agriculture biologique veut représenter 15% de l’agriculture française, a expliqué Thierry Julien, président de France Vin Bio.
Cependant, la viticulture organique veut aller plus loin. D’ici 2025, 20% de tous les vins français doivent avoir un label biologique.