« L’avenir appartient à ceux qui innovent. Israël s’empare de l’avenir ». C’est en ces termes que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou débute un panégyrique à la gloire de son pays, mais aussi de son dynamisme économique. Il affirme que ce dernier lui permet non seulement de s’enrichir, mais aussi de se faire des amis. Netanyahou rappelle que son pays a une population de 8,5 millions de personnes mais qu’il compte pourtant plus d’entreprises cotées au Nasdaq (la bourse américaine consacrée aux valeurs technologiques) que n’importe quel autre pays hors de l’Amérique du Nord. Israël est le 3e pays le plus innovant, selon le forum économique mondial, il reçoit 20 % des capitaux privés consacrés à la cyber-sécurité, et recycle 87 % de ces eaux usées, soit 5 fois plus que son challenger. Les vaches du pays sont celles qui produisent le plus de lait.Les universités d’Israël telles que le Technion, le Weizmann Institute et le Volcani Agriculture Institute, ont été à l’origine d’innovations dans plusieurs domaines technologiques.
Le marché libre
Mais le Premier ministre israélien a la conviction qu’on ne peut profiter des bienfaits de la technologie sans un marché libre. Il explique qu’à son arrivée au pouvoir, le secteur public était devenu trop important. Il lui a donc fait subir un « régime strict » dans le cadre d’une politique qu’il surnomme lui-même « Homme gros/Homme mince ». « Le résultat a été 14 années de croissance annuelle du PIB presque continu de 4 à 5 %, et une réduction du ratio d’endettement par rapport au PIB pour le faire passer d’environ 100 % à 62 % ». Israël est passé de la 27e à la 16e place dans l’indice de compétitivité mondiale.
Confier le développement aux entreprises
Netanyahou explique également que l’État a abandonné certaines activités peu rentables qui ont été reprises avec succès par des entreprises privées. Ainsi, ce sont des sociétés privées qui ont trouvé des réserves de gaz d’une valeur considérable, alors que des entreprises publiques avaient prospecté pendant 50 ans sans résultat tangible.De même, il y a 50 ans, Israël avait tenté de développer une industrie automobile, sans succès. Mais le pays est celui qui a vu naître récemment Waze, et MobilEye, 2 applications automobiles qui ont été rachetées respectivement pour 1 milliard de dollars et 15 milliards de dollars par des firmes américaines. Et la base de données dans le domaine médical du pays promet de grandes découvertes, affirme le Premier ministre.
Les leçons du miracle israélien
« Quelles sont les leçons du miracle économique d’Israël pour 2018 et est au-delà ? La première est : innove, ou meurs. La seconde est : innove pour créer des alliances et faire avancer la paix ». Netanyahou affirme que ces progrès technologiques ont permis de négocier des accords économiques avec des pays tels que le Japon la Chine ou l’Inde. De même, le pays noue actuellement de nouvelles relations en Afrique, en Australie et en Amérique latine.« Mais peut-être le changement le plus prometteur est plus proche de chez nous. Plusieurs pays arabes considèrent maintenant Israël non plus comme un ennemi mais comme un allié indispensable dans notre lutte commune contre l’Islam militant. Ils comptent aussi sur la technologie israélienne pour aider leur économie. La normalisation potentielle avec les pays arabes pourrait contribuer à jeter les bases de la paix avec les Palestiniens ».