Le producteur américain de boissons Coca-Cola est le plus grand pollueur en déchets plastiques au monde, suivi du groupe alimentaire Nestlé et de son homologue industriel PepsiCo. C’est ce qu’indique un rapport de l’organisation BreakFreeFromPlastic, basé sur près de 484 opérations de nettoyage dans plus de cinquante pays différents.
Le reste du top dix comprend également Mondelēz International, Unilever, Mars, Procter & Gamble, Colgate-Palmolive, Philip Morris et Perfetti Van Melle. Les activistes soulignent que les trois premiers sont restés inchangés par rapport à l’année dernière.
« Le recyclage n’est pas la solution »
« Le rapport montre qu’il est urgent que le monde des affaires prenne davantage de mesures pour lutter contre la pollution plastique qu’il a lui-même créée », souligne Von Hernandez, coordinateur mondial de BreakFreeFromPlastic. « L’utilisation continue d’emballages jetables signifie que les déchets plastiques s’accumulent de plus en plus dans la nature. »
« Le recyclage n’est pas la solution. Les entreprises concernées doivent d’urgence réduire l’utilisation du plastique jetable. Les entreprises doivent s’efforcer de trouver des solutions innovantes axées sur des systèmes de distribution alternatifs qui ne causent pas de pollution ».
72 541 volontaires de 51 pays différents ont pris part à une vaste campagne de collecte. Elle leur a permis de rassembler 476 423 morceaux de déchets plastiques, trouvés à proximité de leur lieu de résidence. 43 % de ces déchets comportaient la marque de l’industriel qui en était à l’origine. De cette manière, plus de 8000 marques ont été identifiées. Coca-Cola a terminé en première place avec 11 732 unités, suivi de Nestlé (4 846) et de Pepsico (3 362).
Les pays émergents refusent les ordures des pays riches
« Les pollueurs proposent souvent de fausses solutions à la crise du plastique », disent encore les militants. « Ce faisant, ils recourent souvent à une stratégie qui consiste à remplacer le plastique par un produit alternatif, comme le papier ou les plastiques biologiques. »
Les militants accusent donc les industriels de surcharger les systèmes de recyclage du monde, qui arrivent à saturation. Souvent, les Occidentaux se débarrassent de leurs problèmes de déchets en confiant ces derniers à des pays en développement pour assurer leur traitement, et parfois leur recyclage. Mais récemment, la Chine et d’autres nations ont commencé à refuser ces arrivages.
De plus, de grandes quantités de déchets plastiques finissent dans des incinérateurs. Cependant, cela menace d’exposer des communautés du monde entier risquent à une pollution toxique. D’autre part, il n’y a pratiquement aucune initiative pour s’attaquer fondamentalement au problème. »
« Les résultats de la recherche montrent clairement qu’une autre solution est nécessaire pour s’attaquer au problème des déchets plastiques », soulignent les militants. « Les pollueurs doivent être constamment confrontés aux conséquences de leur comportement ».