Les jeunes hommes d’aujourd’hui perdent tout intérêt pour les joies du sexe, selon une étude de chercheurs de l’Université de Padoue rapportée par Psychology Today. A qui la faute ? Le porno, si l’on en croit le magazine. Et le problème est bien plus grave que la légèreté du thème ne le laisse croire : c’est un véritable fléau psychologique qui conduit toute une génération d’hommes dans leur vingtaine à perdre leur libido 30 ans plus tôt que prévu. Au cours d’une grande enquête, les urologues ont trouvé que 70% des jeunes hommes venus consulter pour des dysfonctions sexuelles surfaient régulièrement sur des sites de porno.
Le rapport explique que les images explicites des photos coquines et vidéos porno ont conduit les hommes à perdre tout intérêt pour le sexe en général, même lorsqu’il s’agit de rapports sexuels avec de vraies partenaires.
En effet, les consommateurs de porno d’aujourd’hui n’ont que l’embarras du choix pour satisfaire leur occupation favorite, et grâce à internet, ils peuvent s’attarder sur des images, renouveler celles-ci à l’infini, avoir des conversations coquines, rechercher constamment de la nouveauté, explorer les genres les plus extrêmes, et ce, autant qu’ils le veulent et quand ils le veulent. Mais après un certain temps, ils en arrivent à surstimuler la dopamine, un neurotransmetteur, qui joue un rôle dans le besoin de satisfaire nos désirs et nos besoins. Mais lorsque la libido est constamment éveillée, la réaction à la dopamine s’atténue peu à peu, et finalement, on devient blasé par ce qui pouvait éveiller notre désir précédemment. Ce phénomène est le même que celui des toxicomanes obligés d’augmenter les doses de drogue pour atteindre les mêmes plaisirs qu’ils avaient expérimentés avec des doses plus faibles.
Dans cette situation, le Viagra n’est plus d’aucun secours. Le médicament parviendra tout de même à provoquer une érection physique, mais le sujet n’éprouvera aucun plaisir pour autant.
Le remède : éviter le matériel érotique sur internet, mais l’étude avertit que cela sera probablement très difficile. Des manifestations de manque durant le sevrage peuvent même se produire : insomnie, irritabilité, panique, désespoir, problèmes de concentration, et même des symptômes similaires à ceux de la grippe. Mais pour les plus courageux, le retour à la normale est possible en 6 à 12 semaines.