La discussion du budget pluriannuel à la Chambre des représentants a donné lieu à un débat animé sur les modifications prévues de la TVA. Bien que le gouvernement De Wever ne procède pas à une augmentation générale de la TVA, une mesure spécifique suscite l’émoi. Il s’agit de l’augmentation du taux pour les repas à emporter, qui passe de 6 à 12 pour cent. L’opposition craint que cette mesure ne rende le panier d’épicerie quotidien beaucoup plus cher qu’admis.
- Le gouvernement fédéral a décidé en début de semaine d’augmenter la TVA sur les plats à emporter de 6 à 12 pour cent.
- Des discussions se sont rapidement engagées au sein de la Chambre sur ce que recouvre exactement ce terme. En effet, l’opposition affirme que les repas préemballés dans les supermarchés deviendront également plus chers, ce que la N-VA dément.
- Le cœur de la discussion porte sur la portée de cette augmentation de la TVA pour les repas à emporter prévue dans le budget pluriannuel. Le député de l’opposition Vincent Van Quickenborne (Open Vld) a mis en garde contre un « accroc » au cours du débat.
Selon lui, la hausse ne se limitera pas aux friteries traditionnelles ou aux services de livraison comme Uber Eats, Takeaway et Deliveroo, mais les repas préemballés dans les supermarchés – comme les sushis, les sandwichs préparés et les salades – deviendront également plus chers.
Van Quickenborne fonde ses soupçons sur des informations internes du SPF Finances. En effet, cette mesure a rapporté 222 millions d’euros au gouvernement fédéral. « Mes sources me disent qu’il est impossible d’obtenir un tel montant uniquement auprès des entreprises de livraison de fast-food », a déclaré le membre de l’Open Vld. Il craint donc qu’avec l’augmentation de la TVA, le gouvernement ne touche également les personnes seules et les familles qui achètent leur repas rapide au supermarché.
La N-VA dément
De l’autre côté de l’hémisphère, le chef du parti N-VA, Axel Ronse, a nié avec véhémence. Il a souligné que les partis au pouvoir avaient explicitement choisi d’épargner le « chariot de supermarché ».
« Nous ne ferons rien pour les supermarchés », a-t-il déclaré avec fermeté. Selon Ronse, la confusion est due au fait que plusieurs ajustements de la TVA ont été repris sur une même ligne dans les tableaux budgétaires. Van Quickenborne, quant à lui, est resté sur sa position et a accusé la majorité de dire des contre-vérités au détriment des consommateurs.
Les frites
Le fait que les frites deviennent plus chères en raison de l’augmentation de la TVA s’est rapidement avéré très sensible dans l’hémicycle. Le ministre Frank Vandenbroucke (Vooruit) a tenté de relativiser l’agitation. Il a indiqué que lors de sa prochaine visite à la friterie, il devra probablement payer 25 centimes d’euro de plus pour sa commande. Un simple calcul montre donc que Vandenbroucke n’a actuellement qu’une commande de 4,16 euros à la friterie.
Le ministre a ensuite fait remarquer qu’une personne percevant un salaire brut de 4.000 euros recevra son indice complet, et qu’un salarié au salaire minimum gagnera même 50 euros en avril. « C’est 200 fois plus que ces 25 centimes. Qu’est-ce que vous voulez dire ? », s’est interrogé Vandenbroucke, visiblement frustré.
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