La commission des finances approuve le controversé « Money Controle » : utilisation du data mining pour lutter contre la fraude fiscale


Principaux renseignements

  • La commission des finances a approuvé les techniques d’exploration de données pour lutter contre la fraude fiscale en utilisant les informations du point de contact central (PCC).
  • Cette mesure permet à un groupe limité d’analystes d’identifier les cas potentiels de fraude fiscale sur la base des écarts de richesse et de revenu.

La commission des finances de la Chambre a approuvé des mesures visant à lutter contre la fraude fiscale grâce à des techniques d’exploration de données appliquées au point de contact central (CAP), un registre contenant des informations sur les comptes bancaires et les contrats d’assurance.

Opposition à l’exploitation des données

La décision de la commission, prise avec les votes de l’opposition contre elle et une abstention du Vlaams Belang, faisait partie d’un projet de loi plus large contenant plusieurs dispositions initialement séparées de la loi-programme approuvée en juillet. Parmi les aspects clés de cette législation figuraient le relèvement du plafond des emplois flexibles et la suppression des déductions d’intérêts pour les résidences secondaires.

Bien que tous les membres de la majorité ne soient pas enthousiastes à l’égard du data mining, Vooruit a défendu son inclusion lors des négociations de la coalition. Bien qu’il ait exprimé des réserves, le député MR Mathieu Michel a finalement voté en faveur de l’amendement autorisant cette mesure. Il s’est en revanche abstenu sur un autre amendement proposé par Vincent Van Quickenborne, de l’Open Vld, concernant l’intelligence artificielle, qui a ensuite été rejeté par la majorité.

Forte opposition au « contrôle de l’argent »

L’Open Vld, l’un des principaux partis d’opposition, s’est fortement opposé à la mesure relative à l’exploitation des données, qu’il a qualifiée de « contrôle de l’argent » ou « Money Controle ». La semaine dernière, Van Quickenborne s’est notamment engagé dans une obstruction de près de 24 heures contre cette mesure. Le Vlaams Belang s’est joint à l’Open Vld pour voter contre l’amendement.

La mesure approuvée permet d’utiliser les informations du CAP, gérées par la Banque nationale, pour identifier les cas présentant un risque accru d’évasion fiscale en vue d’un examen plus approfondi. Des garanties ont été mises en place pour protéger la vie privée. Un groupe limité de chercheurs de données aura accès aux données pseudonymes de la PAC, ce qui leur permettra d’établir un lien entre les informations sur le patrimoine et les déclarations d’impôts.

Si des anomalies sont détectées – par exemple une augmentation significative des soldes bancaires sans revenus déclarés correspondants – les chercheurs de données peuvent signaler ces résultats à un service de contrôle pour évaluation. S’il le juge nécessaire, le service peut alors transmettre le dossier à l’administration fiscale pour une enquête plus approfondie et l’identification de la personne concernée.

Fraude fiscale

Niels Tas, membre du Vooruit, a salué cette mesure comme un « changement de cap » dans la lutte contre la fraude fiscale, soulignant son potentiel pour améliorer l’efficacité et cibler les efforts d’application de la loi. Il a critiqué les opposants pour avoir retardé la législation avec ce qu’il a qualifié de « fake news », suggérant qu’ils visaient à protéger ceux qui se livrent à des activités frauduleuses.

Suivez également Business AM sur Google Actualités

Si vous souhaitez accéder à tous les articles, abonnez-vous ici!

Plus