Le cartel des pays producteurs de pétrole a convoqué une réunion de crise ces mardi et mercredi. Le secteur pétrolier est pessimiste et les marchés sont à la baisse depuis lundi, les investisseurs craignant les conséquences économiques du nouveau coronavirus.
De plus en plus de pays/compagnies aériennes renoncent aux vols vers la Chine. Les magasins, les usines et les casinos y gardent leurs portes closes. Des villes entières sont mises en quarantaine. Les négociants en pétrole semblent se rendre compte que l’épidémie de coronavirus va considérablement freiner la demande du plus grand importateur mondial de pétrole brut.
Marché baissier
En raison de cette prise de conscience, le baril de pétrole ne coûte plus que 51 dollars sur le marché international. Son prix a baissé de plus de 20% depuis début janvier. Cela signifie que le marché pétrolier est désormais officiellement un marché baissier. Ce terme est utilisé pour désigner un marché où la peur et le pessimisme provoquent l’effondrement des prix. On parle d’un marché baissier lorsqu’une baisse de prix de 20% ou plus s’opère sur une période de deux mois.
C’est pourquoi une réunion de crise a été organisée par l’OPEP+ ces mardi et mercredi, à Vienne. Des experts du cartel se sont réunis au siège de l’organisation pour discuter de la réponse appropriée à apporter. Ce groupe comprend le cartel des pays exportateurs de pétrole, dirigé par l’Arabie saoudite, et est complété par des alliés tels que la Russie et le Mexique.
Il sera probablement décidé de produire moins de barils par jour afin d’augmenter à nouveau les prix. Des sources bien informées parlaient mardi d’une réduction de la production de 500 000.barils par jour. À titre de comparaison, cela représente environ la moitié de ce que notre pays importe chaque jour.
Désaccord au sein de l’OPEP+
Comme c’est souvent le cas avec les différentes factions de l’OPEP+, il ne sera pas facile de mettre tout le monde d’accord. Certains membres doutent en effet que ‘seulement’ 500.000 barils soient suffisants pour augmenter les prix. D’autres, dont la Russie, ont déclaré qu’ils préféraient attendre et voir quel sera l’impact à plus long terme du coronavirus sur la demande chinoise.
Lundi, les marchés boursiers chinois ont connu une ouverture désastreuse après les vacances du Nouvel An chinois. La bourse de Shanghai a ouvert en baisse de 9% par rapport à une semaine plus tôt.