Principaux renseignements
- Les migrations permanentes ont légèrement diminué dans les pays de l’OCDE en 2024.
- Les États-Unis ont connu une forte augmentation des migrations, devenant la première destination des nouveaux migrants, tandis que l’Europe a connu un déclin, en particulier au Royaume-Uni.
- Le regroupement familial reste le principal moteur de la migration, la migration humanitaire connaissant également une croissance significative.
Les pays membres de l’OCDE ont enregistré une légère baisse des migrations permanentes en 2024, marquant un changement par rapport à trois années consécutives de croissance. Les Perspectives des migrations internationales de l’OCDE 2025 ont révélé qu’environ 6,2 millions de personnes se sont installées de manière permanente dans ces nations, ce qui représente une baisse de 4 pour cent par rapport à 2023. Malgré ce ralentissement, les niveaux globaux de migration sont restés remarquablement élevés, dépassant de 15 pour cent les chiffres d’avant la pandémie.
Europe et États-Unis
Le rapport souligne que l’Europe a connu la plus forte baisse, avec une diminution moyenne de 8 pour cent de la migration permanente. Le Royaume-Uni a connu l’une des plus fortes baisses (41 pour cent), tandis que l’Allemagne, la Finlande, l’Italie, la Suède et d’autres pays de l’UE ont également enregistré des baisses de plus de 10 pour cent. En revanche, certains pays européens, comme l’Irlande et la République tchèque, ont signalé une augmentation de la migration.
Contrairement aux tendances observées en Europe, la migration vers les États-Unis a augmenté de 20 pour cent en 2024, principalement en raison des arrivées humanitaires. Les États-Unis sont restés la principale destination des nouveaux migrants, avec 1,42 million de résidents permanents. L’Allemagne a suivi avec 586 000 nouveaux arrivants, le Canada avec 484 000, et le Royaume-Uni et l’Espagne avec respectivement 436 000 et 368 000.
Les demandeurs d’asile atteignent un niveau record
Le nombre de nouveaux demandeurs d’asile a atteint un niveau record de 3,1 millions dans les pays de l’OCDE en 2024, soit une augmentation de 13 pour cent par rapport à l’année précédente. Les États-Unis, l’Allemagne et le Canada ont accueilli le plus grand nombre de demandeurs, tandis que la Belgique se classait au dixième rang avec plus de 33 000 nouvelles demandes.
Causes de la migration
Le regroupement familial est resté le principal moteur de la migration, représentant 34 pour cent de toutes les arrivées permanentes. La migration de main-d’œuvre a toutefois diminué de 21 pour cent par rapport aux années précédentes. La migration humanitaire a considérablement augmenté, passant de 8 pour cent du nombre total d’arrivées en 2019 à 13 pour cent en 2024.
Les écarts de revenus persistent toutefois. Les immigrants nouvellement arrivés gagnent en moyenne 34 pour cent de moins que les travailleurs autochtones, bien que cet écart se réduise à 21 pour cent après cinq ans de séjour dans le pays d’accueil. (fc)
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