Principaux renseignements
- Les interruptions de la production minière devraient créer un déficit en cuivre de 150 000 tonnes métriques d’ici 2026.
- La croissance de la capacité des fonderies ralentit en raison de la rareté des concentrés miniers.
- Le déséquilibre entre la disponibilité des matières premières et la demande des fonderies intensifie la concurrence pour les concentrés de cuivre.
Le marché du cuivre est confronté à des défis importants en raison de perturbations inattendues dans la production minière. Cette année a été particulièrement difficile, plusieurs grandes mines ayant connu des accidents et des problèmes opérationnels.
Le Groupe d’étude international du cuivre (ICSG) prévoit une pénurie de concentrés miniers l’année prochaine, ce qui limitera considérablement la croissance de la production de cuivre raffiné. Malgré le ralentissement prévu de la croissance de la demande, l’ICSG prévoit un déficit de 150 000 tonnes métriques en 2026. Il s’agit là d’un contraste frappant par rapport à la projection précédente qui faisait état d’un excédent.
Perturbations de la production minière
Alors que la croissance de l’offre minière devait initialement se situer autour de 2,3 pour cent, l’ICSG a revu cette estimation à la baisse, à seulement 1,4 pour cent pour 2025. Cela reflète la gravité des perturbations survenues dans des mines telles que Kakula d’Ivanhoe Mines, El Teniente de Codelco et Grasberg de Freeport-McMoRan.
Bien que la nouvelle capacité des fonderies chinoises ait stimulé la croissance de la production de métaux cette année à 3,4 pour cent, cette tendance devrait ralentir radicalement en 2026. La rareté des concentrés miniers limitera la production primaire des fonderies, malgré les augmentations prévues des rendements des technologies de recyclage secondaire et de lixiviation.
Concurrence pour les concentrés
Ce déséquilibre entre la disponibilité des matières premières et la demande des fonderies est susceptible d’intensifier la concurrence pour les concentrés de cuivre. L’ICSG prévoit un excédent cette année, mais il reste inférieur aux estimations précédentes. Les États-Unis concentrent la majeure partie de cet excédent grâce aux incitations tarifaires à l’importation de cuivre raffiné. Toutefois, les niveaux de stocks mondiaux ont augmenté, ce qui suggère une accumulation potentielle de stocks hors marché.
Bien que les stocks actuels protègent le marché, les prix à terme reflètent les conditions futures anticipées. Le prix du métal à trois mois du LME suggère que le plein impact des chocs de l’offre minière de cette année se fera sentir en 2026. (uv)
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