Les heure d’été et d’hiver ne permettent guère d’économiser sur les factures d’énergie

Le week-end prochain, nous passerons à nouveau de l’heure d’été à l’heure d’hiver. L’heure d’été a été (ré)introduite lors de la crise pétrolière des années 1970 pour réaliser des économies d’énergie. Seulement, une analyse du site de comparaison Selectra montre qu’aujourd’hui, cet aménagement peine encore à contribuer à la réduction des factures d’énergie.


Principaux renseignements

  • Dans la nuit de dimanche à lundi, nous passons à nouveau de l’heure d’été à l’heure d’hiver à 3 heures du matin. Nous reculons ensuite l’horloge d’une heure.
  • L’heure d’été a été introduite à l’époque pour aider les entreprises et les familles à économiser de l’énergie.
  • Avec l’arrivée des ampoules LED, entre autres, le changement d’heure ne fait plus guère de différence. C’est ce qui ressort d’une étude réalisée par Selectra.

Contexte : Dans les années 1970, le monde est confronté à une crise pétrolière. Celle-ci était due à une série d’actions politiques des pays arabes producteurs de pétrole dirigées contre l’Occident.

  • C’est à cette époque que l’on a eu recours aux heures d’été pour aider les familles et les entreprises à économiser l’énergie. L’allongement de la durée du jour devait permettre aux familles d’utiliser moins de lumière artificielle.
  • L’heure d’été était déjà un concept bien connu dans de nombreux pays. Pendant la Première Guerre mondiale, l’Allemagne et ses alliés ont été les premiers à introduire l’heure d’été. Par la suite, d’autres pays ont suivi. À l’époque, l’objectif était également d’économiser de l’énergie.

Le passage de l’heure d’hiver à l’heure d’été ne permet d’économiser que quelques euros sur les factures d’énergie

Mais aujourd’hui, la situation est différente. « Grâce aux lampes LED modernes, nous consommons jusqu’à 90 pour cent d’énergie en moins », explique Leonie Willems, experte en énergie chez Selectra. « Par conséquent, l’éclairage ne représente plus qu’une petite partie de la consommation des ménages, qui va désormais principalement au chauffage et aux appareils électroménagers. »

  • Selectra a calculé l’effet sur les factures d’énergie d’une famille flamande moyenne pendant l’hiver. Ces calculs montrent qu’une famille qui regarde la télévision ou Netflix une heure de plus par jour pendant l’hiver paiera 3 euros d’électricité en plus.
  • Allumer les lumières une heure plus tôt chaque jour pendant cette période n’ajouterait qu’un peu plus d’un euro à la facture d’énergie. Il est important de noter que le site de comparaison a effectué ce calcul sur la base du contrat d’énergie le plus cher du mois. Pour de nombreuses familles, la différence est donc encore plus faible.
    • « Si nous examinons le même scénario avec le prix du kWh du contrat actuel le moins cher, les coûts supplémentaires sont nettement inférieurs : un peu moins de 1,7 euro pour une heure de télévision supplémentaire et seulement 0,60 euro pour l’éclairage », ajoute Willems.
  • Selon l’expert en énergie, le calcul ci-dessus montre également qu’il reste important de comparer les contrats d’énergie. « Les montants semblent limités à première vue, mais la différence de coût supplémentaire sur la facture d’une famille flamande pour le contrat le plus cher et le moins cher est étonnamment grande. Cela souligne l’importance de comparer différents contrats avec différents fournisseurs d’énergie », souligne le rapport.

Suppression de l’heure d’été ?

Et aussi ceci : La Commission européenne souhaite supprimer le changement d’heure semestriel. Seuls les États membres de l’Union européenne ne sont pas encore parvenus à un accord à ce sujet. Cette discussion est en cours depuis plusieurs années.

  • Le Parlement européen a accepté d’abolir le changement d’heure en 2019, mais le Conseil européen doit encore le finaliser.
  • Si la proposition est adoptée, les États membres devront choisir de conserver définitivement l’heure d’été ou l’heure d’hiver (heure normale).
  • De nombreux Européens sont déjà favorables à l’abandon du système actuel. La Commission européenne a mené une vaste enquête en 2018. Plus de 4,6 millions de personnes y ont répondu. Qu’en est-il ressorti ? 84 pour cent des personnes interrogées se sont prononcées contre l’avancement de l’horloge.

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