Principaux renseignements
- La République tchèque offre un soutien accéléré à la Slovaquie en matière de gaz, suite à la décision de l’UE d’éliminer progressivement les importations de gaz russe d’ici janvier 2028.
- Malgré les inquiétudes concernant la sécurité d’approvisionnement et la hausse des prix, Vlček affirme que la Slovaquie et la Hongrie disposent de suffisamment de temps pour se préparer et que des routes alternatives sont techniquement réalisables.
- La Tchéquie est prête à aider la Slovaquie à livrer du gaz si elle en fait la demande officielle.
La Tchéquie a décidé d’offrir à la Slovaquie un soutien accéléré en matière de gaz à la suite de la décision de l’UE d’éliminer progressivement les importations de gaz russe. Si la plupart des membres de l’UE ont approuvé le plan, qui vise à une interdiction totale d’ici janvier 2028, la Hongrie et la Slovaquie ont exprimé des réserves en raison des inquiétudes concernant la sécurité de l’approvisionnement et les hausses de prix potentielles.
Le ministre tchèque du Commerce et de l’industrie, Lukáš Vlček, a reconnu la validité de ces inquiétudes, mais a souligné que les deux pays disposaient de suffisamment de temps pour se préparer. Il a souligné la propre expérience de la Tchéquie en matière de diversification de ses approvisionnements en gaz et de mise à niveau de ses infrastructures avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie, même si le pays était auparavant fortement tributaire du gaz russe. Bien qu’elle reçoive encore du gaz russe, la République tchèque soutient pleinement l’interdiction de l’Union européenne, arguant qu’il est illogique de continuer à financer la guerre de la Russie.
Faisabilité des solutions alternatives
La Slovaquie et la Hongrie soutiennent qu’elles ne disposent pas d’autres voies d’approvisionnement en gaz réalisables. Vlček a contré cette affirmation, en déclarant que la faisabilité technique existe et en proposant de présenter à la Commission européenne des données sur la capacité disponible par les routes occidentales. Les discussions en cours entre Prague et Bratislava ont vu Vlček proposer directement une coopération plus étroite avec la ministre slovaque de l’Économie, Denisa Saková.
Vlček a souligné que la Tchéquie était prête à aider la Slovaquie si elle en faisait la demande, notant l’ouverture affichée par Bratislava. L’offre reste sur la table, la Slovaquie devant formellement demander de l’aide pour qu’elle soit mise en œuvre. Ce changement potentiel de direction du flux de gaz aurait également des implications économiques pour la Slovaquie, car historiquement, le gaz transite vers l’est à travers le pays, ce qui génère des revenus. Avec la possibilité pour Prague de fournir du gaz à la Slovaquie en direction de l’ouest, la dynamique financière changerait et la Tchéquie facturerait ces livraisons. (fc)
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