Le parc éolien wallon a franchi l’année dernière le cap du gigawatt de puissance installée, rapporte Le Soir, ce lundi, sur base de chiffres de l’Apere, l’ASBL de promotion des énergies renouvelables. Il y a désormais 440 éoliennes au sud du pays, dont 45 qui ont commencé à tourner en 2019.
Edora, la fédération des entreprises du secteur qui a réclamé les chiffres, croit en l’attractivité de la Wallonie pour l’industrie éolienne et souhaiterait renforcer encore le rythme de croissance.
‘Cent nouveaux mégawatts par an, c’était la cadence minimum d’installation souhaitée par le précédent gouvernement’, rappelle Fawaz Al Bitar, directeur général d’Edora. Un rythme nécessaire pour atteindre respectivement en 2020 et 2030 une production de 2.437 et 4.134 GWh/an, telle que fixée dans la ‘Pax eolienica’, un ensemble de mesures votées en 2018 pour favoriser l’éolien en Wallonie.
‘Pour 2020, l’objectif est atteignable, mais pour 2030, ça va dépendre des mesures qui seront prises par le nouveau gouvernement’, précise le directeur d’Edora.
Les projets en cours en sont à différents stades d’avancement. Outre ceux au stade de l’étude d’incidence, un nombre conséquent font l’objet de recours au Conseil d’Etat, ce qui inquiète le secteur.
Quand il y a du vent…
En termes de puissance réelle toutefois, une comparaison éventuelle entre les deux modes de production d’électricité doit tenir compte du taux de charge, qui établit le nombre d’heures par an pendant lesquelles l’équipement est en pleine puissance. Le taux de charge estimé d’un réacteur nucléaire est deux fois supérieur à celui de l’éolien offshore et quatre fois supérieur à celui de l’éolien onshore, selon des données de la Direction générale Énergie du SPF Économie.