Principaux renseignements
- Le HMS Iron Duke a suivi des navires de guerre et des sous-marins russes à proximité des eaux britanniques et de l’OTAN, démontrant ainsi l’engagement du Royaume-Uni en matière de défense maritime.
- La frégate a suivi le sous-marin de classe Kilo Novorossiysk, connu pour sa furtivité et ses capacités à longue portée, ce qui a suscité des inquiétudes quant à la possibilité de recueillir des renseignements sur les infrastructures sous-marines.
- Les opérations du HMS Iron Duke soulignent le rôle crucial de la lutte anti-sous-marine à une époque où la concurrence sous-marine s’intensifie.
Le HMS Iron Duke, une frégate de la Royal Navy, a joué un rôle essentiel dans la surveillance de l’activité navale russe à proximité des eaux britanniques et des eaux de l’OTAN. Récemment, le navire a entrepris deux importantes opérations d’observation alors que des navires de guerre et des sous-marins russes empruntaient des voies maritimes cruciales.
Opérations d’observation
Fin septembre, le HMS Iron Duke, accompagné d’un hélicoptère Wildcat du 815 Naval Air Squadron, a suivi la frégate russe RFS Neustrashimy, le cargo MV Sparta IV et le pétrolier de soutien MV Angi. Le Royaume-Uni et ses alliés de l’OTAN ont observé de près les mouvements du groupe russe en mer du Nord et dans la Manche. Alors que le Sparta IV a poursuivi sa route vers le sud, en direction de la Méditerranée, le Neustrashimy a changé de cap près d’Ouessant et a regagné la mer Baltique.
Quelques semaines plus tard, le HMS Iron Duke a de nouveau été déployé pour surveiller le sous-marin de classe Kilo Novorossiysk et son remorqueur de soutien Yakov Grebelsky. Pendant 72 heures, la frégate et l’hélicoptère Wildcat du 825 Naval Air Squadron ont surveillé l’approche du sous-marin vers la Manche. Ils ont ensuite transféré les tâches de surveillance à un partenaire de l’OTAN lorsque le navire est entré dans la mer du Nord.
Détection et inquiétudes précédentes
Le Novorossiysk avait été repéré auparavant par le HMS Cutlass près de Gibraltar, ce qui avait donné lieu à une opération de poursuite multinationale impliquant 11 navires de guerre de six pays membres de l’OTAN. Le voyage du sous-marin vers le nord, le long des côtes européennes, a suscité des inquiétudes en raison de sa proximité avec des infrastructures sous-marines essentielles et des routes maritimes très fréquentées. Une série de transferts entre unités de l’OTAN a permis d’assurer une surveillance continue jusqu’à ce que le HMS Iron Duke intercepte le navire près des côtes françaises.
La présence du Novorossiysk, connu pour ses capacités de furtivité et de longue portée, a inquiété les analystes navals occidentaux. Ils craignent que ces sous-marins soient conçus pour la surveillance secrète, l’observation des navires alliés et la collecte éventuelle de renseignements sur les infrastructures sous-marines, telles que les câbles Internet et les oléoducs.
Rôle du HMS Iron Duke
Malgré l’absence de certaines améliorations anti-sous-marines par rapport à d’autres frégates, le HMS Iron Duke est devenu le choix préféré de la Royal Navy pour les missions d’escorte dans la Manche. Au cours de l’année écoulée, la frégate a suivi 25 navires russes lors de 18 opérations distinctes. Elle est ainsi passée de rôles d’escorte traditionnels à celui de défenseur de première ligne de la sécurité sous-marine et de la stabilité maritime.
Au cours de l’opération contre le Novorossiysk, le HMS Iron Duke a maintenu un contact visuel et électronique avec le sous-marin, même dans des conditions maritimes difficiles. Cela a démontré à la fois les compétences de l’équipage et la valeur durable des frégates de type 23 comme le HMS Iron Duke.
Éloges ministériels
Le ministre des Forces armées, Al Carns, a salué la mission comme une indication claire de l’engagement du Royaume-Uni à contrer l’agression russe. « Les navires russes traversent la Manche plus fréquemment, et notre Royal Navy est en service 24 heures sur 24 », a-t-il déclaré. « Cette opération montre que le Royaume-Uni se tient fermement aux côtés de ses alliés de l’OTAN. »
Avec le passage des frégates de type 23 à la prochaine génération de navires de type 26, des opérations comme celle-ci démontrent l’importance stratégique et tactique de la lutte anti-sous-marine. À une époque où la concurrence sous-marine s’intensifie, la vigilance de navires comme le HMS Iron Duke reste cruciale, non seulement en tant que moyen de dissuasion, mais aussi en tant que « premier intervenant » compétent dans les espaces maritimes contestés de l’Europe. (uv)
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