La banque en ligne MeDirect a lancé en juin une promotion temporaire qui permettait aux investisseurs de ne pas payer de frais de courtage lorsqu’ils négociaient des ETF. L’institution financière supprime désormais définitivement ces frais.

Principaux renseignements

• MeDirect dit enfin adieu aux frais de courtage pour les ETF. À l’origine, il s’agissait d’une mesure temporaire pour les mois d’été.
• La banque en ligne supprime les frais parce que de plus en plus d’investisseurs particuliers investissent dans des trackers.
• D’autres banques et courtiers, dont Saxo et Re=Bel, ciblent également l’investisseur dit « hamac ».

Dans l’actualité : MeDirect supprime définitivement les frais de courtage pour les trackers ou ETF. Initialement, la banque avait prévu de ne le faire qu’en juillet et août.

• Elle est la première institution financière de notre pays à permettre à ses clients d’investir sans commission. « Le taux de commission zéro s’applique à toutes les transactions sur les ETF, à tout moment de la journée et sur toutes les places boursières. Nous n’avons pas non plus de nombre maximum de transactions par jour ou par mois », a déclaré Alain Moreau, PDG de MeDirect.

N’oubliez pas : lorsque vous négociez des ETF, comme pour d’autres titres, vous devez payer des impôts.

• Tout d’abord, vous devez payer l’impôt sur les opérations boursières. Dans le cas des ETF, cette taxe peut varier en fonction du type d’ETF (distribuant ou accumulant) et du lieu d’enregistrement du tracker, entre autres.
• Lorsque le fonds verse un dividende, vous devez au fisc un précompte mobilier de 30 pour cent.

Les ETF gagnent en popularité

Zoom sur : MeDirect dit définitivement adieu aux frais de courtage car de plus en plus de clients investissent dans des ETF.

• « Le nombre de transactions a été multiplié par dix au cours des 24 derniers mois », précise M. Moreau. « En effet, l’investissement dans les ETF peut offrir des avantages significatifs par rapport aux fonds traditionnels, surtout si l’on tient compte des frais d’entrée souvent exorbitants des banques traditionnelles. Nous avons d’ailleurs constaté un afflux important de clients en provenance des grandes banques traditionnelles.
• Les chiffres récents de la FSMA, l’organisme de surveillance des marchés boursiers, confirment l’observation du directeur général de MeDirect. Au cours des trois premiers mois de cette année, 94 000 Belges ont investi dans des ETF. Cela représente une augmentation de 20 pour cent par rapport au quatrième trimestre 2024. Pour 22 000 compatriotes, il s’agissait de leur premier investissement dans un tracker.
  • MeDirect s’attend à ce qu’environ un demi-million de Belges aient au moins un ETF dans leur portefeuille d’investissement d’ici la fin de l’année 2029.

MeDirect n’est pas la seule banque à viser l’investisseur en hamac

A noter : Le fait que de plus en plus d’investisseurs ajoutent des ETF à leurs portefeuilles n’a pas non plus échappé aux autres banques et courtiers. Nombre d’entre eux redoublent d’efforts pour attirer l’investisseur individuel.

• Saxo, par exemple, a lancé en mai un nouveau produit appelé AutoInvest. Il s’agit d’une formule permettant aux investisseurs d’acheter mensuellement et automatiquement un ou plusieurs ETF de leur choix à un taux mensuel fixe de 2 euros, quel que soit le nombre d’ETF ou le montant investi.
• Bien que MeDirect souligne que les banques traditionnelles ne font pas grand-chose pour l’investisseur dit « hamac », certaines font un effort supplémentaire. Ainsi, au début de l’année, Re=Bel, la plateforme d’investissement de Belfius, a réduit les frais de transaction pour les investisseurs particuliers. Pour les ordres jusqu’à 250 euros à la Bourse de Bruxelles, par exemple, les frais de transaction sont passés de 3 à 2 euros. Pour les ordres entre 250,01 et 2.500 euros, les frais sont de 3 euros.
• Bolero, la plateforme d’investissement en ligne du groupe KBC, a également réduit les frais pour les petites transactions cette année. Pour les transactions jusqu’à 250 euros, les clients paient des frais de 2,5 euros, contre 7,5 euros auparavant.