Plus de 90 000 Belges ont investi dans des ETF au cours du premier trimestre de cette année. C’est du jamais vu, nous apprend la troisième édition du Retail Investor Dashboard de la FSMA, l’organisme de surveillance des marchés boursiers.

Principaux renseignements

• Quelque 94 000 Belges ont négocié des ETF au cours du premier trimestre de cette année. Il s’agit d’un chiffre record.
• La FSMA a dénombré 281 000 transactions sur des ETF. C’est 35 pour cent de plus qu’au cours du dernier trimestre 2024.
• Le 7 avril, quelques jours après que le président américain Donald Trump a annoncé ses droits de douane à l’importation, le nombre de transactions d’ETF par des investisseurs belges a atteint un pic de près de 16 000.

Dans l’actualité : Les ETF, des trackers qui suivent un indice particulier, gagnent en popularité auprès des investisseurs belges.

• Le dernier tableau de bord de la FSMA montre qu’au cours des trois premiers mois de cette année, 94 000 Belges ont investi dans des ETF. Cela représente une augmentation de 20 pour cent par rapport au quatrième trimestre de 2024.
  • Pour 22 000 d’entre eux, il s’agissait de leur premier investissement dans un tracker. 20 000 ont investi dans des actions pour la première fois et 4 000 dans des obligations pour la première fois.
• Au total, les investisseurs particuliers belges ont effectué plus de 1,17 million de transactions en actions au cours du premier trimestre 2025, soit le nombre le plus élevé depuis le premier trimestre 2023.
  • Par rapport au dernier trimestre 2024, le nombre de transactions sur ETF au premier trimestre 2025 a augmenté de plus de 35 pour cent pour atteindre 281 000. En outre, les investisseurs belges ont exécuté près de 25 000 transactions obligataires.

lus de transactions après l’annonce des droits de douane américains

A noter : La FSMA a également enquêté sur le comportement des investisseurs belges entre le 24 mars et le 11 avril. En effet, le président américain Donald Trump avait annoncé ses tarifs commerciaux le 2 avril. Ce message a mis la pression sur les marchés boursiers. Aux États-Unis, par exemple, le S&P500 a plongé de plus de 10 pour cent en quelques jours. En d’autres termes, les marchés ont été très actifs. Cela a également été le cas dans notre région.

• « Dans les jours qui ont suivi l’annonce des droits de douane américains le 2 avril, les investisseurs particuliers belges ont clairement négocié davantage d’actions et d’ETF, tandis que le nombre de transactions obligataires est resté pratiquement constant », note la FSMA. « Malgré l’incertitude créée par cette annonce, la majorité des transactions effectuées par les investisseurs particuliers belges étaient des transactions d’achat.
• Toutefois, en termes de volume, les investisseurs particuliers belges ont été vendeurs nets d’actions avant et après l’annonce : le montant total des ventes a dépassé le montant total des achats. Les jeunes investisseurs, en particulier, ont acheté massivement des actions et des ETF.
• Le 7 avril, le nombre de transactions effectuées par les investisseurs particuliers belges a culminé à environ 49 000 pour les actions et à près de 16 000 pour les ETF, représentant respectivement 273 millions d’euros et 106 millions d’euros.
  • Au cours de la période étudiée, les plus de 50 ans ont représenté 70 pour cent des transactions sur actions, tandis que les investisseurs de moins de 40 ans ont représenté 40 pour cent des transactions sur ETF.

Des perspectives incertaines

Perspectives : Entre-temps, Donald Trump a donné aux partenaires commerciaux des États-Unis, dont l’UE, jusqu’au 1er août pour conclure un accord commercial avec son pays.

• Le président menace d’imposer des droits de douane généralisés de 30 pour cent sur les produits européens si aucun accord commercial n’est conclu.
• La semaine dernière, le commissaire au commerce, Maros Sefcovic, a laissé entendre que l’UE espérait toujours un accord de principe pour le début du mois d’août. Il a également déclaré que des droits de douane de 30 pour cent rendraient les échanges commerciaux entre les États-Unis et l’UE quasiment impossibles, et a réaffirmé que l’UE était prête à prendre des contre-mesures. Trump a déjà mis en garde contre la réaction des États-Unis si les dirigeants européens agissaient de la sorte.
• Si aucun accord n’est conclu avec l’UE (et d’autres pays), les marchés boursiers risquent de subir de nouvelles pressions.