L’économie chinoise affiche une légère croissance, mais les défis se renforcent


Principaux renseignements

  • L’économie chinoise a progressé de 5,2 pour cent au deuxième trimestre.
  • La confiance des consommateurs reste faible et les risques commerciaux mondiaux s’intensifient.
  • Les décideurs politiques sont confrontés à un délicat exercice d’équilibre, car ils cherchent à stimuler la croissance sans exacerber les vulnérabilités économiques existantes.

L’économie chinoise a progressé de 5,2 pour cent au deuxième trimestre, dépassant légèrement les attentes des analystes. Cela s’est produit en dépit des pressions intérieures et internationales croissantes. Cette performance a été en partie attribuée aux usines qui ont bénéficié d’une pause temporaire dans la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine. Cela leur a permis de stimuler les exportations. Toutefois, les experts préviennent que cette dynamique ne devrait pas se poursuivre, car la confiance des consommateurs reste faible et les risques commerciaux mondiaux augmentent. C’est ce que rapporte Reuters.

Il est de plus en plus difficile d’atteindre l’objectif ambitieux du gouvernement d’une croissance annuelle de 5 pour cent. Le ralentissement actuel est exacerbé par les pressions déflationnistes persistantes et la faiblesse de la demande intérieure. Les décideurs politiques sont confrontés à un délicat exercice d’équilibre s’ils veulent stimuler la croissance sans exacerber les vulnérabilités économiques existantes.

Faiblesses économiques sous-jacentes

Des données récentes indiquent une faiblesse sous-jacente des dépenses de consommation. La croissance des ventes au détail s’est ralentie pour atteindre 4,8 pour cent en juin. Il s’agit du niveau le plus bas depuis janvier et février. En revanche, la production industrielle a montré des signes d’amélioration, augmentant de 6,8 pour cent d’une année sur l’autre en juin. Ces différences soulignent la nature inégale de la reprise économique en Chine.

Pékin a adopté une série de mesures de relance, notamment des dépenses d’infrastructure et des subventions à la consommation, afin d’atténuer l’impact du ralentissement de la croissance. La banque centrale a également réduit les taux d’intérêt et injecté des liquidités dans le système financier. Toutefois, certains analystes estiment qu’une intervention budgétaire plus agressive pourrait s’avérer nécessaire si la croissance continue de s’essouffler.

Défis à venir

Le ralentissement du marché du logement reste un frein important à l’économie. L’investissement dans ce secteur a fortement chuté au cours du premier semestre de l’année. En juin, les prix des logements neufs ont également chuté au rythme mensuel le plus rapide depuis huit mois, ce qui témoigne d’une inquiétude croissante quant aux perspectives du marché du logement.

Les analystes s’attendent à un nouveau ralentissement de la croissance au second semestre, à mesure que la dynamique des exportations s’affaiblit et que les effets des mesures de relance budgétaire s’estompent. L’escalade des tensions commerciales avec les États-Unis ajoute à l’incertitude, ce qui rend plus difficile pour les décideurs politiques d’assurer une reprise durable.

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