Principaux renseignements
- La Commission européenne entend mettre fin à la dépendance de l’UE à l’égard du gaz russe d’ici à la fin de 2027.
- Des restrictions seront proposées pour les nouveaux contrats d’approvisionnement impliquant de l’uranium russe, mais aucune date précise n’a été fixée pour mettre fin à la dépendance à l’égard du combustible nucléaire russe.
- L’UE dépense chaque année un milliard d’euros pour l’achat de combustible nucléaire russe.
La Commission européenne donne la priorité à ses efforts pour mettre fin à la dépendance de l’UE à l’égard du gaz russe. Cette semaine, elle proposera des mesures juridiques visant à supprimer progressivement les importations de gaz russe d’ici à la fin de 2027.
Alors qu’elle prévoyait initialement d’aborder simultanément la question de la dépendance à l’égard de la Russie en matière de combustible nucléaire, la Commission a décidé de se concentrer d’abord sur le gaz. Les propositions relatives à l’uranium enrichi et aux mesures commerciales visant à décourager les importations russes seront présentées ultérieurement.
Complexité de la fin de la dépendance de la Russie en matière de combustible nucléaire
Le commissaire Dan Jorgensen a souligné la complexité de la question nucléaire, en insistant sur la nécessité de garantir la sécurité énergétique des États membres de l’UE. Il a déclaré que la Commission travaillait avec diligence à l’élaboration d’une proposition globale qui réponde à ces préoccupations.
La Russie fournit actuellement une part importante de l’uranium enrichi et de l’uranium brut de l’UE. Consciente de cette dépendance, la Commission a l’intention de proposer des restrictions sur les nouveaux contrats d’approvisionnement impliquant de l’uranium russe. Toutefois, contrairement au délai ferme fixé pour l’élimination progressive du gaz, aucune date précise n’a été fixée pour mettre fin à la dépendance à l’égard du combustible nucléaire russe. Ce retard s’explique par la nature complexe de la dépendance des pays à l’égard de la Russie, non seulement pour le combustible, mais aussi pour les pièces détachées et les services liés au cycle du combustible. La rupture brutale de ces liens pourrait constituer un risque pour la sécurité énergétique.
Dépenses de l’UE pour l’énergie russe
Les dépenses de l’UE pour l’énergie russe en 2024 s’élèvent à 23 milliards d’euros, dont environ 1 milliard d’euros alloué au combustible nucléaire. Plusieurs pays de l’UE dépendent fortement de réacteurs de conception russe qui fonctionnent avec du combustible russe. Si certains d’entre eux ont conclu des contrats d’approvisionnement alternatifs, les longues périodes de transition empêchent un changement immédiat.

