Les jeunes seraient plus consuméristes que leurs parents

Malgré leur sensibilité plus importante aux questions climatiques, les 15-24 ans ont du mal à joindre le geste à la parole quant à leur consommation. C’est ce que révèle une étude du Crédoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie), relayée par Le Figaro.

Si les moqueries vont bon train contre la vieille garde des boomers, la réalité des chiffres est plus nuancée. Certes, les nouvelles générations sont conscientes des enjeux écologiques actuels et à venir, mais leur consommation n’en est pas forcément altérée.

Selon le Credoc, 60% des 15-24 ans pensent que ‘le changement climatique ne sera pas limité à des niveaux acceptables d’ici à la fin du siècle’. Mais pour 20% d’entre eux, consommer est lié ‘au plaisir’, ils sont même 30% à déclarer faire les soldes pour ‘acheter plus’ et pas ‘pour économiser de l’argent’, c’est 12% de plus que la moyenne de la population. Ils ne sont pas prêts non plus à abandonner leur désir de voyages: 28% ont pris l’avion deux fois dans l’année voire plus, c’est 9% de plus que la moyenne.

Le constat du Crédoc ne s’arrête pas là: ‘Les jeunes sont moins nombreux à trier leurs déchets, à acheter des légumes de saison et locaux ainsi que des produits ayant moins d’impact sur l’environnement. Ils limitent également moins souvent leur consommation de viande et réduisent moins leur consommation d’électricité.’

Au niveau de la consommation de vêtements, ‘seulement 56% des 18-24 ans disent qu’ils réduisent déjà leur consommation de biens et de vêtements en prolongeant leur durée de vie contre 63 % en moyenne.’

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Consommation en deux clics

Il y a toutefois quelques explications. À commencer par les achats en ligne. Ces jeunes sont nés un smartphone à la main. Ils disposent d’un tas d’outils pour acheter très facilement sans bouger de chez eux. Ils ont grandi dans le consumérisme et commencent à disposer d’un peu de pouvoir d’achat. Mais à l’époque de leurs parents, Amazon et les réseaux sociaux n’existaient pas. Ils en profitent donc malgré les nombreux paradoxes que provoquent la crise climatique chez eux.

Deux points positifs toutefois par rapport à leurs aînés, il n’y a plus de honte à acheter d’occasion. C’est même devenu trendy. Ils sont en outre de moins en moins à posséder un véhicule. Ils privilégient d’autres moyens de transport.

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