La fraude par messages publicitaires atteint des montants largement supérieurs à ceux indiqués par le secteur de la publicité, rapporte le journal économique Financial Times.
Les faux clics sur internet sont un gros problème pour l’industrie depuis plusieurs années. Pour les annonceurs, il s’agit d’un faux trafic vers leur site web. Là où ils pensent voir des utilisateurs intéressés par leur produit, il ne s’agit que de bots, des programmes informatiques qui génèrent des clics pour perturber les flux.
Les organisations sectorielles du marketing ont chiffré ces pratiques à hauteur de 5,4 milliards d’euros par an. Une part conséquente, en regard des 268 milliards d’euros dépensés en 2019 pour la publicité numérique. Mais pourtant bien en dessous de certaines estimations.
Une étude indépendante menée par le chercheur Augustine Fou indique que le coût réel est probablement beaucoup plus élevé, rapporte le Financial Times. Et qui se chiffrerait plutôt en dizaines de milliards de dollars par an.
Les causes de cette mauvaise estimation? Un certain aveuglement de la part du secteur, mais aussi un retard chronique sur les pratiques des pirates.
La moitié du trafic pour les app
Un domaine est particulièrement actif et lucratif: les pubs à cliquer pour télécharger les app sur smartphone. De véritables organisations criminelles réclament des frais que les annonceurs doivent payer pour chaque téléchargement. Une analyse de plus de 115 millions d’applications a montré que la moitié était générée par des bots ou des programmes pirates.
Certaines grandes entreprises de la tech, comme Facebook ou Uber, ont intenté des poursuites judiciaires. Cependant, il reste difficile de lutter légalement contre ses pratiques à grande échelle.