Il subsiste beaucoup d’incertitudes quant au moment où le gouvernement De Wever augmentera les dépenses de défense pour atteindre la norme de l’OTAN de 2 pourcent du produit intérieur brut (PIB). Selon l’accord de gouvernement, cet objectif ne sera atteint qu’en 2029, mais l’OTAN souhaite que cela se fasse le plus rapidement possible. Par ailleurs, le Premier ministre Bart De Wever (N-VA) a déclaré cette semaine que des efforts supplémentaires pourraient être réalisés à court terme.
Principaux renseignements
- Le gouvernement De Wever a exprimé dans l’accord de gouvernement l’ambition de porter les dépenses de défense de la Belgique à 2 pourcent du PIB d’ici 2029, conformément à la norme de l’OTAN.
- Cependant, cette ambition semble dépassée par la situation géopolitique actuelle. Elle est trop lente et potentiellement insuffisante.
- Le Premier ministre Bart De Wever (N-VA) et le ministre de la Défense Theo Francken (N-VA) souhaitent investir davantage dans la défense, mais il n’est pas encore clair d’où proviendra l’argent nécessaire.
En 2024, la Belgique a consacré 8 milliards d’euros à la défense, soit environ 1,3 pourcent de son produit intérieur brut (PIB). Cela en fait l’un des pays de l’OTAN avec les dépenses de défense les plus faibles en proportion de son PIB. Le seuil minimum imposé par l’OTAN est de 2 pourcent, ce qui signifie que les dépenses de défense doivent augmenter dans notre pays.
Plus vite que 2029 et plus de 2 pourcent?
Le nouveau gouvernement fédéral prévoit également d’atteindre cet objectif et a inscrit dans l’accord de gouvernement que la norme de l’OTAN serait atteinte d’ici 2029. Cependant, depuis lors, la situation géopolitique est devenue encore plus incertaine, rendant un budget de défense plus élevé encore plus urgent. Le fait que les États-Unis de Donald Trump semblent se désengager de l’Europe suscite notamment des inquiétudes.
L’ambition de l’accord de gouvernement semble donc insuffisante. 2029 semble trop éloigné pour l’OTAN, et 2 pourcent pourrait ne pas être suffisant. Mark Rutte, secrétaire général de l’OTAN, a récemment évoqué à plusieurs reprises un objectif de 3 pourcent.
Efforts supplémentaires
À la Chambre, le Premier ministre De Wever a donc été confronté à de nombreuses questions sur les récents développements géopolitiques. Cependant, il n’a pas donné de réponse claire sur la date à laquelle la norme de l’OTAN de 2 pourcent serait atteinte. « Je n’exclus pas que des efforts supplémentaires soient nécessaires à court terme », a déclaré le Premier ministre, qui a également évoqué la nécessité de « faire un sprint ».
D’où viendra l’argent ?
Plus de clarté devrait être apportée en avril, lorsque le budget devra être officiellement déposé. La grande question jusqu’à là est de savoir d’où proviendra l’argent supplémentaire pour des investissements plus rapides. L’ambition principale du gouvernement De Wever était de rétablir l’équilibre budgétaire afin de réduire le déficit. Une solution pourrait être de maintenir les dépenses de défense hors budget, mais des fonds supplémentaires seront tout de même nécessaires.
Dans l’accord de gouvernement, il est donc question d’un Fonds pour la Défense. Pour l’instant, il n’est pas tout à fait clair comment ce fonds sera alimenté.
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