Principaux renseignements
- Les salaires du secteur du transport et de la logistique seront adaptés de 3,57 pour cent le 1er janvier 2025.
- L’UPTR demande une Commission paritaire unifiée pour le transport et la logistique et l’exonération des cotisations ONSS et de la taxe professionnelle pour le temps de disponibilité des chauffeurs.
- L’UPTR demande également des exonérations pour le temps d’attente du personnel non conducteur dans les entrepôts et les centres logistiques, et propose d’exonérer les indemnités de nuit des cotisations de sécurité sociale.
L’adaptation des salaires et son impact
Les salaires dans le secteur du transport et de la logistique seront adaptés de 3,57 pour cent au 1er janvier 2025. Cette adaptation concernera les 80 000 travailleurs directement employés par les 6 000 entreprises relevant du code de classification CP 140.03. Leurs salaires bruts seront indexés sur ce pourcentage.
La convention collective de travail régissant l’indexation des salaires des travailleurs du secteur du transport et de la logistique est basée sur l’indice santé du mois de novembre de chaque année. L’Union Professionnelle du Transport et de la Logistique (UPTR) pourra bientôt communiquer à ses membres les salaires et avantages valables pour le 1er janvier 2025. L’UPTR note que cette indexation s’aligne sur les prévisions publiées par l’ITLB le 11 octobre dernier. Cette indexation annuelle et unique fait suite à celles de 2023 (10,96 pour cent) et 2024 (1,83 pour cent).
Les revendications de l’UPTR
Afin de rétablir la compétitivité des entreprises belges du secteur du transport et de la logistique, l’UPTR réitère les points soulevés dans son document de revendications : une Commission Paritaire unique pour le transport et la logistique, harmonisant les statuts des travailleurs/employés. Cela impliquerait l’intégration des employés (actuellement sous la Commission Paritaire 226) dans la Sous-Commission 140.03, garantissant que les entreprises principalement engagées dans le transport et/ou la logistique pour des tiers relèvent d’une Commission Paritaire unifiée.
L’UPTR préconise également l’exonération des cotisations ONSS et de la taxe professionnelle pour le temps de disponibilité des chauffeurs. Il s’agit actuellement des temps d’attente improductifs lors des opérations de chargement et de déchargement, qui sont rémunérés à 99 pour cent du temps de travail. Cette rémunération est entièrement soumise aux cotisations ONSS et à la taxe professionnelle. L’UPTR propose que la rémunération des temps d’attente soit exonérée des cotisations ONSS et de la taxe professionnelle, au bénéfice des employeurs et des travailleurs.
Exigences supplémentaires pour l’équilibre concurrentiel
Des exemptions similaires sont demandées pour le temps d’attente du personnel non conducteur dans les entrepôts et les centres logistiques, actuellement rémunéré à 100 pour cent du temps de travail et soumis à l’intégralité des cotisations ONSS et de la taxe professionnelle. L’UPTR suggère également d’exonérer les indemnités de nuit de cotisations sociales et de proposer leur défiscalisation afin d’encourager le travail de nuit dans le cadre d’une réflexion plus large sur la mobilité menée par l’UPTR.
Enfin, l’UPTR demande d’adapter le système d’indexation automatique des salaires en Belgique afin d’éviter que les entreprises ne soient confrontées à des déficits de compétitivité soudains lorsque les augmentations des coûts salariaux ne sont pas imposées aux concurrents étrangers dans les pays voisins. L’UPTR propose également une révision de certaines règles, telles que la garantie de rémunération en cas de maladie (depuis l’abolition du jour de carence), qui exercent une pression excessive sur les employeurs, en particulier les PME. L’union souligne aussi la nécessité de s’attaquer aux cas de certificats médicaux frauduleux.
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