Principaux renseignements
- 99 pour cent des organisations industrielles belges sont confrontées à des incidents de cybersécurité.
- 50 pour cent des organisations ont subi deux ou trois cyber-attaques ayant entraîné des interruptions de fonctionnement.
- Des contrôles d’accès plus stricts et une surveillance des activités illégales des employés sont nécessaires.
Le secteur industriel belge est confronté à une grave menace cybernétique. Selon une étude récente de Kaspersky, 99 pour cent des organisations industrielles belges ont connu des incidents de cybersécurité au cours des 12 derniers mois. L’enquête, à laquelle ont participé 200 cadres belges de secteurs tels que l’industrie manufacturière, le pétrole, le gaz et l’énergie, révèle les défis cybernétiques permanents auxquels ces entreprises sont confrontées.
Vulnérabilités dans les secteurs critiques
Les secteurs critiques tels que l’énergie, l’industrie manufacturière, le pétrole et le gaz utilisent de plus en plus de technologies connectées et automatisées. Cependant, ces avancées technologiques créent également un environnement plus vulnérable aux cyberattaques. Les conséquences sont importantes : 50 pour cent des organisations ont subi deux à trois fois une cyberattaque entraînant un arrêt opérationnel, tandis que 35 pour cent ne l’ont subie qu’une seule fois et que 15 pour cent l’ont même subie quatre à cinq fois. Ces chiffres mettent en évidence une tendance inquiétante : les entreprises n’investissent pas suffisamment dans la prévention des cyberattaques et se contentent de minimiser les dommages inévitables.
Perte de production et menaces internes
Malgré ces défis, les chefs d’entreprise s’en inquiètent. 85 pour cent d’entre eux considèrent qu’une interruption du travail ou de la production est leur plus grande préoccupation en cas de cyberattaque. Les atteintes à la sécurité physique figurent en tête de liste des menaces pour 24 pour cent des personnes interrogées, suivies par les menaces internes (24 pour cent également) telles que celles émanant d’employés, de sous-traitants ou de partenaires mal intentionnés. L’accès non autorisé et le vol de données (personnelles) constituent également un risque pour 22 pour cent des personnes interrogées, de même que le manque de visibilité du réseau (22 pour cent également), ce qui signifie qu’elles n’ont pas conscience de tout ce qui transite par leur réseau d’entreprise.
Surveillance des activités illégales
Cela souligne la nécessité de renforcer les contrôles d’accès et de surveiller les activités illégales des employés. L’enquête a également mis en évidence les principaux obstacles qui empêchent les entreprises de comprendre pleinement leurs besoins en matière de cybersécurité. Un tiers (35 pour cent) estime qu’il est difficile de quantifier les risques, tels que l’impact d’un cyberincident sur la production, le chiffre d’affaires et la réputation. Le manque de temps, fréquemment perçu comme un obstacle majeur, apparaît comme moins significatif dans cette étude (20 pour cent). Cela indique que ce sont surtout la complexité et le manque de compréhension, et non le temps ou les coûts, qui constituent les principaux freins à l’implémentation d’une stratégie de cybersécurité efficace.
Technologie opérationnelle
La complexité des systèmes de contrôle industriel interconnectés et des technologies opérationnelles (OT) a été citée comme un défi majeur par 33 pour cent des personnes interrogées. À mesure que les activités industrielles deviennent de plus en plus dépendantes des systèmes interconnectés et de l’automatisation, les faiblesses au sein des environnements OT se révèlent de plus en plus évidentes. La technologie opérationnelle, qui englobe la gestion des processus physiques et des machines, est particulièrement exposée aux cyberattaques ciblées, pouvant entraîner de graves conséquences. Beaucoup d’organisations peinent à sécuriser adéquatement ces systèmes, les rendant vulnérables aux menaces qui migrent des réseaux informatiques vers les infrastructures OT
L’avenir de la cybersécurité
Cette étude met en évidence la nécessité de combler le fossé entre les technologies de l’information et les technologies opérationnelles avant que cela ne conduise à des incidents plus graves pouvant impacter à la fois les chaînes de production et les infrastructures critiques.
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