L’Union Européenne et ses accords commerciaux : succès et obstacles


Principaux renseignements

  • L’Union européenne a conclu une quarantaine d’accords commerciaux couvrant plus de 70 pays dans le monde.
  • L’accord économique et commercial global (AECG) de l’UE avec le Canada est provisoirement en vigueur depuis 2017, dans l’attente de la ratification finale, tandis que les négociations avec l’Inde sont au point mort depuis deux décennies en raison de leur complexité.
  • Les discussions entre l’UE et les nations de l’ANASE ont abouti à des accords bilatéraux avec des membres individuels, y compris le Vietnam, qui sont entrés en vigueur en 2020, éliminant 99 pour cent des droits de douane sur les marchandises d’ici 2033.

Les diverses négociations commerciales de l’Union européenne

Si l’accord commercial avec le Mercosur fait la une des journaux, l’Union européenne est engagée dans de nombreuses autres négociations commerciales. L’UE a déjà conclu une quarantaine d’accords commerciaux couvrant plus de 70 pays dans le monde.

Un exemple notable est l’accord économique et commercial global (AECG) avec le Canada, provisoirement en vigueur depuis 2017 dans l’attente de la ratification finale. Cet accord, comme d’autres, n’a pas été sans poser de problèmes. D’autres accords aux dimensions politiques variées sont entrés en vigueur au cours de la dernière décennie, notamment avec la Corée du Sud (2015), le Japon (2019), Singapour (2019), le Viêt Nam (2020) et la Nouvelle-Zélande (2024).

Négociations bloquées avec l’Inde

Les négociations avec l’Inde sont en cours depuis deux décennies. Les pourparlers entamés en 2007 ont été suspendus en 2013 en raison de leur complexité, mais un nouvel effort a été entrepris en 2021, l’accent étant mis sur le libre-échange, la protection des investissements et la protection des indications géographiques. Toutefois, les discussions restent au point mort, les deux parties ayant du mal à se mettre d’accord sur les produits agricoles, les biens industriels et les droits de propriété intellectuelle, en raison de la position protectionniste de l’Inde.

Les discussions entre l’UE et l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE) ont débuté dans les années 2000, englobant dix nations asiatiques dont le Viêt Nam, l’Indonésie, la Malaisie et la Thaïlande. Faute de progrès concrets, l’UE a opté pour des accords bilatéraux avec les différents membres de l’ANASE. Après un accord fructueux avec Singapour, un accord avec le Viêt Nam est entré en vigueur en 2020, éliminant 99 pour cent des droits de douane sur les marchandises d’ici à 2030.

Poursuite des pourparlers commerciaux

Les négociations avec la Thaïlande ont repris en juin après avoir été suspendues en 2014 en raison d’un coup d’État militaire, qualifié de « constructif » par la Commission européenne. Un nouveau cycle est prévu à Bangkok la semaine prochaine. Les discussions avec les Philippines ont débuté en 2015 et celles avec l’Indonésie en 2016, tandis que les négociations avec la Malaisie ont été interrompues en 2012.

Les membres de l’UE ont approuvé les négociations avec l’Australie et la Nouvelle-Zélande en 2018. Un accord avec la Nouvelle-Zélande est entré en vigueur le 1er mai 2024, réduisant ou éliminant de manière significative les droits de douane entre les deux entités. Toutefois, les négociations avec l’Australie se sont heurtées à un obstacle, Canberra ayant annoncé son retrait en octobre 2023 en raison de problèmes non résolus.

Inquiétudes similaires sur la production agricole

La production agricole (sucre et bœuf) de l’Australie suscite des inquiétudes similaires au sein de l’UE et au sein du Mercosur. À l’inverse, l’UE considère les réserves minérales stratégiques de l’Australie, essentielles pour les éoliennes et les batteries de véhicules électriques, comme une alternative précieuse aux sources chinoises et russes.

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