Principaux renseignements
- Les États-Unis réduisent leurs stocks d’armes en raison des conflits en cours en Ukraine et au Moyen-Orient.
- L’amiral Samuel Paparo s’est dit préoccupé par le fait que les États-Unis pourraient manquer de munitions dans un délai de trois à quatre semaines en cas de conflit potentiel dans la région indo-pacifique.
- L’amiral Paparo a appelé à reconstituer les stocks épuisés, citant la Chine comme l’adversaire potentiel le plus redoutable.
L’amiral Samuel Paparo, chef du commandement américain pour l’Indo-Pacifique, s’est inquiété de la diminution des stocks d’armes américaines lors d’une récente intervention devant un groupe de réflexion de Washington. Il a notamment évoqué l’impact des conflits en cours en Ukraine et au Moyen-Orient sur la préparation de la défense dans la région indo-pacifique.
M. Paparo a reconnu qu’au départ, il ne s’inquiétait pas outre mesure des déploiements d’armes dans ces régions. Toutefois, au cours de l’année écoulée, les États-Unis ont fourni de plus en plus de systèmes sophistiqués, tels que des systèmes de défense antimissile Patriot et des missiles air-air, à Israël et à l’Ukraine. Ils ont notamment envoyé au moins deux systèmes Patriot et un nombre non précisé de missiles à Kiev, et déployé un système THAAD (Terminal High Altitude Area Defense), l’un des six que compte leur arsenal, en Israël.
Les niveaux des stocks en baisse
Le commandant a souligné que l’utilisation de ces systèmes avancés dans les zones de conflit « ronge les stocks ». Il s’est particulièrement inquiété des scénarios possibles dans l’Indo-Pacifique, déclarant que les jeux de guerre simulant des batailles dans cette région suggèrent que les États-Unis pourraient épuiser leurs munitions en l’espace de trois à quatre semaines.
Un appel à la reconstitution des stocks
M. Paparo a insisté sur la nécessité urgente de reconstituer les stocks d’armes, se déclarant insatisfait des niveaux actuels et exprimant un sentiment de malaise accru compte tenu de la situation. Il a souligné que la Chine était l’adversaire potentiel le plus redoutable, citant ses progrès militaires continus démontrés par des exercices autour de Taïwan en mai et en octobre.