Les populations d’éléphants en déclin à travers l’Afrique : une analyse sur 53 ans


Principaux renseignements

  • Les densités d’éléphants de forêt ont chuté en moyenne de 90 pour cent entre 1964 et 2016, tandis que les éléphants de savane ont connu un déclin moyen de 70 pour cent.
  • L’Afrique australe a montré de légères augmentations de la densité des éléphants dans 42 pour cent des sites étudiés au cours des décennies.
  • Les éléphants de forêt ont principalement connu des déclins tout au long de la période de 53 ans, mais il existe quelques exceptions, comme le parc national de la Pendjari au Bénin, où le nombre d’éléphants de forêt a légèrement augmenté.

Déclin des populations d’éléphants à travers l’Afrique

Selon une étude récente, les populations d’éléphants en Afrique ont connu un déclin important au cours des dernières décennies. Une étude approfondie a analysé les données de plus de 1 300 enquêtes menées entre 1964 et 2016 dans 37 pays, révélant une tendance inquiétante. Alors que les densités d’éléphants de forêt ont chuté en moyenne de 90 pour cent au cours de cette période, les éléphants de savane ont connu un déclin moyen de 70 pour cent.

Variations régionales des populations d’éléphants

Malgré ces chiffres alarmants, il existe des lueurs d’espoir dans certaines régions. L’Afrique australe, par exemple, a montré de légères augmentations de la densité des éléphants dans 42 pour cent des sites étudiés au cours des décennies. Toutefois, cette tendance positive a été contrebalancée par des déclins plus importants observés en Afrique de l’Est, du Nord et de l’Ouest.

Éléphants de forêt vs éléphants de savane

L’étude met en évidence une différence notable entre les éléphants de forêt et les éléphants de savane. Alors que les populations de savane ont connu une certaine croissance, les éléphants de forêt ont principalement été confrontés à des déclins tout au long de la période de 53 ans. Il existe cependant quelques exceptions, comme le parc national de la Pendjari au Bénin, où le nombre d’éléphants de forêt a légèrement augmenté, ce qui constitue un rare exemple de changement positif.

Efforts de conservation et recherches futures

Les chercheurs soulignent l’importance de comprendre les tendances passées pour orienter efficacement les efforts de conservation à l’avenir. Ils estiment que l’analyse des zones où des déclins et des augmentations se sont produits peut fournir des indications précieuses pour la préservation de ces magnifiques créatures.

Des résultats cohérents avec d’autres études

Cette recherche s’aligne sur les résultats d’autres études récentes, qui ont également documenté le déclin des populations d’éléphants dans les zones protégées d’Afrique. Une étude a notamment révélé que les populations d’éléphants de savane en Afrique australe avaient augmenté ou étaient restées stables entre 1995 et 2020.

Limites de l’étude

Il est important de reconnaître que les données de l’étude actuelle proviennent principalement des zones protégées, ce qui peut conduire à une sous-estimation du déclin global des éléphants. Les régions non protégées, qui abritaient autrefois d’importantes populations d’éléphants mais qui sont gravement touchées par le braconnage et la perte d’habitat, n’ont pas fait l’objet d’une étude systématique.

Cela souligne la nécessité d’une surveillance étendue dans tous les habitats afin d’obtenir une compréhension complète de la dynamique de la population d’éléphants.

Cadre temporel de l’étude et implications pour la conservation

La période couverte par l’étude, de 1963 à 2016, englobe à la fois la période de pointe du braconnage dans les années 1980 et début des années 1990, ainsi que les huit dernières années, marquées par des efforts de protection intensifiés. Cette limitation temporelle pourrait donner une image moins optimiste que la réalité actuelle, notamment pour l’Afrique australe, qui abrite la majorité des éléphants de savane, dont beaucoup présentent une tendance à la hausse ou une stabilité.

Si vous souhaitez accéder à tous les articles, abonnez-vous ici!

Plus