Principaux renseignements
- Les bénéfices de Ryanair ont chuté à 1,79 milliard d’euros en raison de la réduction des prix des billets et de l’augmentation des coûts opérationnels.
- La compagnie aérienne a transporté un nombre record de passagers, 115 millions, avec une augmentation de 9 pour cent malgré la baisse des tarifs.
- Les retards dans la réception des avions Boeing 737 Max-10 ont contribué aux problèmes opérationnels et à la révision des projections de trafic pour l’année entière.
Ryanair a connu une baisse significative de ses bénéfices au cours des six mois se terminant en septembre, atteignant 1,79 milliard d’euros par rapport aux chiffres de l’année précédente. Cette baisse a été attribuée à la réduction des prix des billets et à l’augmentation des coûts opérationnels. Malgré une baisse des tarifs de 10 pour cent en moyenne par rapport à l’année précédente, Ryanair a réussi à transporter un nombre record de passagers – 115 millions, soit une augmentation de 9 pour cent.
Le PDG de la compagnie aérienne, Michael O’Leary, a souligné que bien que la baisse des tarifs ait contribué à attirer davantage de passagers, elle a également réduit les marges bénéficiaires. Le prix moyen d’un billet pendant l’été est tombé à 51,17 euros, soit une baisse de 15 pour cent au premier trimestre et de 7 pour cent au second. Cette stratégie, visant à conquérir des parts de marché et à détourner les passagers des compagnies concurrentes, s’est finalement traduite par une diminution des bénéfices.
Retards d’avions et problèmes opérationnels
Les difficultés de Ryanair ont été aggravées par des retards dans la réception des avions 737 Max-10 de Boeing, qui devaient à l’origine permettre une expansion significative de la flotte. Ces retards, attribués à des grèves de travailleurs et à des problèmes de chaîne d’approvisionnement, ont fait que seuls 172 des 300 avions commandés ont été livrés.
M. O’Leary a exprimé sa frustration face à ces revers, déclarant que les retards de livraison ont laissé Ryanair « en surnombre, en surnombre d’équipages et en surnombre de clients » pendant les mois d’été les plus chargés. Bien que Boeing ait offert une compensation pour les retards, celle-ci n’a pas couvert les coûts associés au transport des cinq millions de passagers supplémentaires qu’une flotte pleinement opérationnelle aurait pu accueillir.
Projections révisées du trafic pour l’ensemble de l’année
En raison de ces défis, Ryanair a ajusté ses prévisions de trafic pour l’année entière, révisant son estimation de 215 millions à 210 millions de passagers. La compagnie aérienne reste optimiste quant à la demande et s’attend à ce que les tarifs augmentent pendant les mois d’hiver, ce qui pourrait permettre de rétablir les marges bénéficiaires. Toutefois, elle reconnaît l’existence d’obstacles potentiels tels que le manque de personnel et les risques géopolitiques liés aux conflits en Ukraine et au Moyen-Orient.
Les résultats financiers de Ryanair donnent un aperçu précieux de l’état actuel du secteur de l’aviation. Sa stratégie consistant à proposer des billets moins chers, même si elle finit par avoir un impact sur la rentabilité, met en évidence l’attrait durable du transport aérien à bas prix, même dans un contexte d’incertitude économique.
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