Principaux renseignements
- Les pays d’Asie centrale, notamment le Kazakhstan, l’Ouzbékistan et le Tadjikistan, sont en train de devenir des acteurs importants du marché mondial des minerais de terres rares.
- La Chine domine actuellement le marché des terres rares avec 34 pour cent des réserves mondiales et 70 pour cent des opérations minières en 2022.
- Les puissances occidentales sont confrontées à la concurrence de la Chine et de la Russie pour l’obtention de contrats de terres rares en Asie centrale, qui offre d’abondantes réserves et une grande stabilité politique.
Les pays d’Asie centrale, notamment le Kazakhstan, l’Ouzbékistan et le Tadjikistan, deviennent rapidement des acteurs importants sur le marché mondial des minerais de terres rares. Ces nations possèdent d’abondantes réserves de ces matériaux critiques, associées à une stabilité politique et à une approche proactive du développement des ressources. Cette combinaison a attiré l’attention des puissances occidentales, de la Chine et de la Russie, qui cherchent toutes à s’assurer un accès fiable aux terres rares.
L’explosion de la demande de minéraux de terres rares s’explique par la nécessité urgente de passer à des sources d’énergie propres. Les panneaux solaires, les éoliennes, les batteries lithium-ion et les véhicules électriques dépendent tous fortement de ces métaux. Toutefois, la capacité de production mondiale de terres rares reste relativement limitée par rapport à cette demande en plein essor.
La domination de la Chine
La Chine domine actuellement le marché des terres rares, contrôlant environ 34 pour cent des réserves mondiales et représentant 70 pour cent des opérations minières en 2022. Pékin a acquis stratégiquement des réserves de terres rares et des contrats dans le monde entier, établissant ainsi un quasi-monopole sur les chaînes d’approvisionnement mondiales. La domination de la Chine est attribuée à des décennies d’investissements publics, de contrôles des exportations, de main-d’œuvre bon marché et de normes environnementales indulgentes. Cette dépendance à l’égard des exportations chinoises constitue un risque géopolitique important, et il est donc crucial pour les autres pays de trouver d’autres sources d’approvisionnement pour ces matériaux vitaux.
Les États-Unis ont tenté de concurrencer la Chine en Amérique latine, mais n’ont rencontré qu’un succès limité dans le « triangle du lithium », composé de l’Argentine, du Chili et de la Bolivie. L’Afrique possède d’importantes réserves de terres rares, mais l’instabilité politique et la corruption dissuadent les investisseurs potentiels. Par conséquent, l’Asie centrale est devenue un nouveau champ de bataille pour l’obtention de contrats de terres rares.
Opportunités en Asie centrale
Le Kazakhstan, l’Ouzbékistan et le Tadjikistan sont riches en minéraux de terres rares et offrent les conditions politiques et économiques recherchées par les puissances occidentales. Ces gouvernements d’Asie centrale sont enthousiastes à l’idée de tirer parti de leur richesse minérale pour générer des revenus et diversifier leurs économies. Le Kazakhstan, en particulier, augmente activement sa production de métaux critiques afin de renforcer sa position sur le marché mondial des batteries pour véhicules électriques. Il a déjà signé des accords avec l’Union européenne et le Royaume-Uni, ce qui pourrait ouvrir des perspectives de coopération avec les États-Unis.
Toutefois, les puissances occidentales sont confrontées à la concurrence de la Chine et de la Russie, qui ont des liens historiques, géographiques et culturels étroits avec l’Asie centrale. Ces anciennes républiques soviétiques sont en train d’évoluer dans leurs identités nationales, ce qui leur offre des possibilités d’influence stratégique. La course aux ressources en terres rares en Asie centrale se transforme en un paysage géopolitique complexe ayant des implications significatives pour la sécurité énergétique mondiale et l’innovation technologique.
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