Principaux renseignements
- Les touristes devront payer une taxe de séjour pendant 54 jours désignés entre avril et juillet.
- Les touristes d’un jour qui réservent leur visite à l’avance devront payer 5 euros, tandis que ceux qui réservent moins de quatre jours à l’avance devront s’acquitter d’un droit de 10 euros.
- Les personnes ayant réservé un hôtel ou une maison d’hôtes, les résidents de la région de Vénétie, les étudiants inscrits à l’université de Venise et les personnes rendant visite à des parents résidant à Venise continueront d’être exemptées de la redevance.
En 2025, Venise prévoit de doubler le nombre de jours pendant lesquels les touristes devront payer un droit d’entrée, à la suite d’un essai réussi l’année dernière. Le maire Luigi Brugnaro a déclaré que cette mesure visait à décourager le tourisme de masse certains jours et à faire en sorte que Venise reçoive le respect qu’elle mérite.
Les touristes d’un jour qui auront réservé leur visite à l’avance devront payer 5 euros entre avril et juillet les jours désignés, tandis que ceux qui auront réservé moins de quatre jours à l’avance devront s’acquitter de 10 euros. La période d’essai de l’année dernière a couvert 29 jours, principalement les week-ends et les jours fériés, sur une période de quatre mois. Le nouveau système s’appliquera aux vendredis, samedis, dimanches et jours fériés du 18 avril au 27 juillet, soit 54 jours au total.
Mise en œuvre et exemptions
Tous les visiteurs âgés de 14 ans et plus devront payer la taxe via leur téléphone, en téléchargeant un code QR qui sera inspecté par des fonctionnaires effectuant des contrôles aléatoires aux points d’arrivée, comme la gare. Le non-respect de cette obligation est passible d’amendes.
Les personnes ayant réservé un hôtel ou une chambre d’hôtes, les résidents de la région de Vénétie, les étudiants inscrits à l’université de Venise et les personnes rendant visite à des parents résidant à Venise continueront d’être exemptées de la taxe. Simone Venturini, conseiller municipal, a souligné que Venise est passée du statut de ville fortement critiquée pour son surtourisme à celui de ville leader en matière de mesures proactives à l’échelle mondiale pour faire face à ce défi.
Résultats initiaux et critiques
Les données initiales de l’essai de l’année dernière indiquent des résultats prometteurs. En seulement huit jours, les autorités de Venise ont collecté les recettes prévues pour une période de trois mois. À la mi-juillet, la ville avait accumulé environ 2,4 millions d’euros de droits d’entrée. Le maire Brugnaro a reconnu la nécessité d’une analyse plus approfondie pour déterminer si le système atteint un équilibre financier complet, étant donné que la plateforme de réservation de billets et la campagne de communication associée ont coûté environ 3 millions d’euros.
Malgré ces premiers indicateurs de réussite, certains critiques ne sont pas convaincus. Giovanni Andrea Martini, conseiller municipal de l’opposition, a affirmé que le système de droits d’entrée n’avait pas permis de répartir efficacement le trafic touristique sur l’ensemble du territoire de Venise. Selon lui, l’augmentation du prix d’entrée de 5 à 10 euros serait improductive et risquerait de transformer Venise en un simple musée dépourvu de son caractère dynamique.
Inquiétudes internationales et efforts de conservation
La communauté internationale a également exprimé son inquiétude quant à la préservation de Venise. En 2023, l’UNESCO a recommandé d’ajouter Venise à sa liste de sites du patrimoine mondial en péril en raison des menaces combinées du changement climatique et du tourisme de masse, qui pourraient entraîner des dommages irréversibles. En outre, les grands navires de croisière ont été interdits d’accès au centre historique de Venise par le canal de la Giudecca en 2021, à la suite d’une collision qui a suscité des inquiétudes concernant la pollution et l’érosion des fondations de la ville, qui sont déjà vulnérables aux fréquentes inondations.
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