Nestlé Waters fait face à une nouvelle action en justice de Foodwatch pour des pratiques frauduleuses présumées


Principaux renseignements

  • Nestlé Waters fait l’objet d’une nouvelle action en justice de la part de Foodwatch pour des pratiques frauduleuses présumées dans le traitement de l’eau minérale embouteillée.
  • Foodwatch allègue que Nestlé a utilisé des traitements interdits pour purifier l’eau, ce qui a été réglé précédemment par une amende de 2 millions d’euros et une compensation pour les dommages écologiques.
  • La nouvelle plainte se concentre sur la fraude potentielle et les infractions liées à l’utilisation de dioxyde de carbone et de sulfate de fer dans certaines marques d’eau.

Foodwatch lance une nouvelle action en justice contre Nestlé Waters

Foodwatch a entamé une nouvelle action en justice contre Nestlé Waters et Sources Alma, alléguant des pratiques frauduleuses dans le traitement de l’eau minérale embouteillée. Cette action fait suite à une première plainte déposée par Foodwatch concernant l’utilisation de traitements interdits pour la purification de ces eaux, qui a été transférée au tribunal correctionnel d’Épinal.

L’accord de règlement de Nestlé suscite des inquiétudes

Cette première affaire a donné lieu à un accord de règlement entre Nestlé et le tribunal en septembre. Nestlé a accepté de payer une amende de 2 millions d’euros et de remédier aux dommages écologiques en échange de l’abandon des poursuites pénales liées à ses activités dans la région des Vosges. Foodwatch affirme cependant que cet accord a effectivement protégé Nestlé Waters Grand Est d’une enquête plus approfondie et lui a permis d’échapper aux conséquences graves d’une fraude généralisée présumée.

Les nouvelles plaintes se concentrent sur les fraudes et les infractions potentielles

Les nouvelles plaintes déposées, qui incluent le statut de partie civile, visent à déclencher une enquête judiciaire axée sur la fraude potentielle et d’autres infractions. Foodwatch met en avant des préoccupations concernant des pratiques telles que l’injection de dioxyde de carbone dans l’eau « naturellement pétillante » de Chateldon, l’utilisation de sulfate de fer pour réduire les niveaux d’arsenic sur les sites de St-Yorre et Vichy Célestins, ainsi que des allégations de fraude organisée impliquant des traitements illégaux par Nestlé datant de plusieurs décennies.

La surveillance du gouvernement français remise en question

Foodwatch s’interroge également sur le rôle du gouvernement français dans cette affaire, suggérant un manque potentiel de surveillance et de responsabilité. Des enquêtes antérieures sur les pratiques de production de Sources Alma menées par des autorités telles que Médiacités et l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) ont révélé des préoccupations concernant l’utilisation de traitements non autorisés et l’ajout de dioxyde de carbone industriel à certaines marques.

Les rapports révèlent la persistance de pratiques frauduleuses

Un rapport de « la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) », suggère que Nestlé Waters pourrait avoir utilisé ces traitements interdits pour ses marques d’eau des Vosges pendant au moins 15 ans. Cette pratique aurait généré un profit substantiel pour la société, bien que ce chiffre ait été contesté par Nestlé Waters.

La Commission européenne exprime ses inquiétudes

En juillet, la Commission européenne a également fait part de ses préoccupations concernant les lacunes du système français de contrôle des eaux embouteillées. Ces différentes enquêtes et rapports suggèrent un modèle persistant de pratiques potentiellement frauduleuses au sein de l’industrie de l’eau minérale embouteillée, soulevant des questions sur la sécurité et la transparence des processus de production.

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