Le détail : La présidente actuelle, Tsai Ing-wen (DPP), ne se représentera pas l’année prochaine car elle ne peut briguer un troisième mandat.

• Son vice-président Lai Ching-te, connu en Occident sous le nom de William Lai, souhaite lui succéder et se présente contre Hou Yu-ih (KMT), le maire de New Taipei, plus favorable à la Chine. Aujourd’hui, Terry Gou fait son entrée en tant que troisième candidat indépendant.
• Gou, âgé de 72 ans, a d’abord voulu se présenter pour le KMT, mais a perdu l’investiture au profit de Hou (KMT). L’homme d’affaires avait déjà voulu devenir président il y a quatre ans, mais cela n’avait abouti à rien.
• En tant que directeur général de Foxconn, il a de bonnes relations avec les décideurs politiques chinois et les leaders américains de la technologie. Il jouera sans doute ce double atout lors des prochaines élections présidentielles.

L’exemple de Singapour

• « Taïwan doit dépasser Singapour d’ici 20 ans et avoir le produit intérieur brut par habitant le plus élevé d’Asie », a déclaré Gou lors du lancement de sa candidature. « Si Singapour peut le faire, Taïwan le peut aussi. Nous devons ramener le pays sur la voie de la paix et de la prospérité par le biais de ces élections ».
• Gou pense que le DPP est trop conflictuel avec la Chine, qui considère Taïwan comme faisant partie de la République populaire, ce qui risque de déclencher une guerre. L’homme d’affaires souhaite plutôt renforcer les liens avec la Chine pour garantir la paix : « Je ne laisserai jamais Taïwan devenir la prochaine Ukraine ».

Zoom arrière : la candidature du patron de Foxconn pourrait bien involontairement jouer en faveur de William Lai (DPP), car le candidat indépendant Gou pourrait prendre des voix à Hou (KMT).

(JM)