8 parallèles remarquables entre Facebook et une secte pratiquant le lavage de cerveau

Jessica Ferris, productrice de théâtre, a quitté Facebook début 2011 et n’a jamais été plus heureuse que maintenant. Elle conseille à d’autres de faire de même. Facebook ne fait selon elle absolument rien pour favoriser vos relations sociales, mais procède uniquement à ce qui est bon pour lui-même.

Fin 2009, Facebook a supprimé la possibilité pour l’utilisateur de garder la liste d’amis privée. Ce changement relativement innocent en ce qui concerne la vie privée a eu pour conséquence que Ferris est devenue à nouveau la cible d’une personne dangereuse de son passé qui avait réussi à trouver son profil en ligne par l’intermédiaire d’un parent sur Facebook.

Ensuite, elle a été harcelée pendant un an via Facebook mais également au travers de ses adresses mails et de ses sites web. Au départ, Ferris est partie de l’idée qu’elle pouvait protéger sa vie privée et que  malgré tout, elle pouvait utiliser Facebook en maintenant un caractère privé sur son mur. Cependant, lorsqu’un ami l’a informée qu’il y avait des fuites dans le filtre de la vie privée de Facebook, elle a décidé de quitter définitivement ce réseau social:

« Facebook aurait dû rendre impossible le fait que je me mette moi-même en danger de cette façon. Mais cela n’a jamais été une priorité pour le réseau social. Bien plus : c’est exactement ce que Facebook a souhaité. Facebook veut nous faire croire qu’il nous aide soi-disant à renforcer nos liens avec les personnes que nous aimons mais il s’agit d’un double langage. Facebook veut renforcer notre relation avec Facebook en utilisant nos amitiés comme des vecteurs. »

Cependant, quitter Facebook est plus facile à dire qu’à faire. Pour illustrer notre addiction à l’égard de Facebook, Ferris raconte que récemment une femme de 50 ans lui a déclaré: « J’aimerais quitter Facebook mais c’est comme une addiction. Quelqu’un dit ceci et quelqu’un dit cela. Oh ! Cette personne prend des leçons de voile, vite, regardons les photos du bateau et sans que je m’en rende compte, deux heures ont passé et je ne connais même pas celui qui a pris des cours de navigation de plaisance! ».

« C’est exactement ce que l’on ressent quand vous renforcez vos connexions avec une plateforme au lieu de renforcer vos liens avec ceux que vous aimez », estime Ferris. « Quelqu’un a créé ce système pour encourager la recherche sans être vu (quelles que soient les intentions de ceux qui regardent) ».

« Tant que nous continuerons à faire confiance à Facebook, le réseau exploitera cette confiance. La plupart d’entre nous ne s’en rendent pas compte, mais cependant, nous laissons Facebook rentrer dans nos relations les plus intimes. De cette manière, ce réseau intensifie son pouvoir et son contrôle sur nous, ce qui en fait lui garantit d’énormes bénéfices. »

Ferris établit un parallèle entre Facebook et le contrôle de la pensée.

« Celui qui quitte Facebook ne doit pas craindre le trou noir », souligne Ferris qui est s’est remise à  utiliser Twitter, les e-mails, d’ancienns messageries en ligne et même le courier traditionnel. « La seule chose est de cesser d’accorder de la légitimité à des plateformes non dignes de confiance en y publiant des informations totalement personnelles ».

En conclusion, Ferris renforce son argumentation contre Facebook grâce à une comparaison entre les caractéristiques du réseau social et celles de sectes pratiquant le lavage de cerveau. Son analyse provient de l’ouvrage « §Brainwashing : The Science of Thought Control ». Bien que Facebook ne soit pas une organisation totalitaire, elle pense que les parallèles entre les deux sont pour le moins remarquables. Voici 8 caractéristiques communes :

1. Contrôle de l’entourage. Contrôle de la communication de l’individu avec le monde extérieur afin d’influencer sa perception de la réalité.

2. Manipulation mystique. Utiliser des modèles émotionnels et comportementaux déterminés de telle façon qu’ils paraissent spontanés bien que cela ne soit pas le cas.

3. L’aspiration à la pureté. La croyance que des éléments extérieurs au groupe doivent être limités pour éviter que des membres du groupe soient contaminés par des idées contraires à la façon de voir du groupe.

4. Le culte de la confession. Stimuler les confessions de groupes pour minimiser l’idée de vie privée

5. Le caractère scientifique sacré. Accepter des dogmes idéologiques comme infaillibles moralement et scientifiquement corrects afin de renforcer leur autorité apparente.

6. La maîtrise du langage. Résumer des idées complexes en des slogans courts et en clichés pour ridiculiser tous les contre-arguments.

7. La primauté de la doctrine sur l’individu. L’idée qu’un dogme est plus vrai et plus juste que toute expérience ou pensée individuelle.

8. Le contrôle de l’existence. L’appropriation du droit de contrôler l’existence des membres du groupe et des non-membres.

(Via: Medium)