Si les entreprises technologiques font face à une période difficile, elles ne sont pas les seules. Du côté des sociétés de divertissement aussi, les temps sont durs. Et ce n’est pas Netflix qui va dire le contraire ni Disney, dont les bénéfices sont en baisse. Mais la firme aux grandes oreilles peut tout de même se consoler avec une hausse significative du nombre d’abonnés à sa plateforme de streaming.
Ce mercredi, Walt Disney a fait part de ses bénéfices pour le premier trimestre 2022. Le résultat est sans conteste décevant. Ses bénéfices ont en effet chuté de manière drastique en début d’année, enregistrant un repli de 46%. Avec « seulement » 19,2 milliards de dollars engrangés et 597 millions de bénéfices, les chiffres de Disney sont inférieurs aux attentes des analystes (20,1 milliards de dollars). Les actions du groupe ont chuté de 2,88%, suite à la publication du rapport. Mais la firme aux grandes oreilles peut tout de même se consoler : contrairement à son principal rival Netflix, sa plateforme de streaming, Disney+, a attiré près de 8 millions nouveaux abonnés.
Disney+ séduit toujours plus de nouveaux adeptes
Le service de streaming compte désormais 137,7 millions d’abonnés, soit une progression de 33% en un an. Entre décembre et début avril, la plateforme a gagné 7,9 millions d’abonnés nets, soit plus que les prévisions de 5,3 milliards de Wall Street. Un chiffre qui contraste fortement avec celui de Netflix qui, sur la même période, a perdu 200.000 comptes. Un premier recul en dix ans pour le leader des services de vidéos par abonnement. Au total, Netfix compterait autour des 220 millions d’abonnés.
Tout n’est pas tout rose pour autant pour Disney+, car si la plateforme a vu son revenu moyen par abonné payant augmenter de 9%, ce chiffre est en baisse par rapport au trimestre précédent (-1%). D’ailleurs, la branche vidéo, cinéma et télévision de l’entreprise reste déficitaire avec une perte opérationnelle de 887 millions de dollars pour le premier trimestre 2022.
Un déficit que Disney aura du mal à combler. La directrice financière de Disney, Christine McCarthy, a notamment indiqué que les couts de production de contenu devraient logiquement continuer d’augmenter dans les années à venir, à mesure que le passage au contenu en streaming s’accélèrera.
Une période difficile qui n’est pas terminée
Les dernières années ont été compliquées pour Disney, avec une fréquentation en baisse de ses parcs d’attractions et de ses films projetés au cinéma. Ces lieux ont en effet été fermés pendant longtemps durant la pandémie. Mais l’accalmie presque généralisée – qui ne concerne pas la Chine – du coronavirus a laissé place à d’autres défis.
L’inflation mondiale impacte également le géant Disney, de même que la hausse des rendements ou encore la guerre en Ukraine. Des facteurs qui poussent les consommateurs à réduire leurs dépenses en matière de divertissement – bien que le chiffre d’affaires des parcs ait augmenté de 109% en un an, aidé par la fin des confinements –, au grand dam de la firme aux grandes oreilles. Un mal pour un bien, car cela pousse plus de gens à s’abonner vers Disney+, source de divertissement plus accessible qu’un ticket pour l’un des parcs de la firme.