Plus de 75 000 Belges ont déménagé dans une autre région l’année dernière

Plus de 75.000 Belges ont déménagé dans une autre région l’année dernière, selon les chiffres du SPF Affaires Intérieures, demandés par la fédération immobilière CIB. Il n’y en a jamais eu autant.


Principaux renseignements

  • Le nombre de Belges se déplaçant d’une région à l’autre a atteint un niveau record l’année dernière.
  • En Flandre et en Wallonie, les arrivées ont été plus nombreuses que les départs. À Bruxelles, la situation s’est inversée. Les arrivées nettes ont atteint -16.388 Bruxellois l’année dernière.
  • Les Bruxellois se tournent vers d’autres régions en raison des prix élevés de l’immobilier.

Dans l’actualité : Le nombre de Belges qui déménagent dans une autre région atteindra plus de 75.000 d’ici 2024, un record. C’est ce que rapporte De Tijd sur base de chiffres demandés par le SPF Affaires Intérieures.

  • La Flandre est la destination la plus populaire. L’année dernière, cette région a accueilli 33.676 personnes en provenance de Bruxelles et de Wallonie. Dans le même temps, 19.697 Flamands se sont installés dans l’une de ces deux régions. La Flandre a donc enregistré un afflux net de 13 979 habitants.
  • La Wallonie a également enregistré un afflux net de 2.359 personnes. Bruxelles, en revanche, a vu partir plus de résidents qu’elle n’en a accueillis. Au total, 36.970 habitants ont cherché ailleurs. L’afflux net s’est donc élevé à -16.388 Bruxellois l’année dernière.
    • Fait remarquable, jamais autant de Flamands et de Wallons (20.632) n’ont déménagé à Bruxelles qu’en 2024, mais ils étaient encore trop peu nombreux pour compenser les départs.

Les prix élevés de l’immobilier font fuir les Belges de Bruxelles

Clarification : pourquoi les Bruxellois quittent-ils la capitale ?

  • Selon Patrick Deboosere, démographe à la VUB, qui s’est entretenu avec De Tijd, les prix de l’immobilier affectent de nombreuses personnes.
    • « Pour les personnes aux revenus les plus faibles, les loyers élevés des logements de qualité inférieure deviennent inabordables, alors que l’offre de logements sociaux est insuffisante », explique-t-il. « Ils déménagent donc vers des communes plus abordables et bien reliées à Bruxelles, comme Tirlemont, Charleroi ou les villes de la région de Dender.
  • De leur côté, les jeunes familles de la classe moyenne quittent la ville parce qu’elles sont à la recherche d’une maison avec jardin. Mais à Bruxelles, ces maisons sont très chères.
    • « Dans des villes comme Halle ou Malines, elles trouvent des logements plus abordables dans un environnement urbain. Les ménages aux revenus plus élevés déménagent alors plus souvent dans des communes du Rand, comme Hoeilaart ou Overijse », explique M. Deboosere.
  • « Le marché du logement n’est pas le seul à jouer un rôle. La forte pression exercée sur les écoles bruxelloises et les services de garde d’enfants, avec des listes d’attente plus longues, joue également un rôle », ajoute le démographe.

La population bruxelloise ne diminue pas

Noté : Bien que l’afflux net de Bruxelles soit négatif, sa population ne diminue pas.

  • Les chiffres de l’office statistique belge Statbel montrent que la région comptera plus de 6 200 habitants nets supplémentaires en 2024.
  • Cette croissance est principalement due à la migration en provenance de l’étranger. En outre, Bruxelles reste la seule région où il y a plus de naissances que de décès.
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