Une étude menée par la plateforme G1000 révèle que pas moins de 69 % des Belges ont peu ou pas confiance en la politique. Selon eux, les citoyens n’ont pas suffisamment leur mot à dire, ce qui diminue leur confiance envers les élus.
Principaux renseignements
- Peu de personnes font confiance en la politique, alors qu’une grande majorité souhaite pouvoir s’exprimer.
- Les femmes et les personnes ayant un niveau de scolarité inférieur doutent de leurs compétences pour participer à une plateforme citoyenne.
- G1000 estime que la politique doit faire des efforts pour impliquer davantage de personnes.
Dans l’actualité : G1000, une plateforme belge promouvant la participation citoyenne, a commandé une étude sur la confiance des Belges en politique. Le bureau d’études Indiville a interrogé un panel de 1 140 personnes.
- L’étude a révélé que seulement 24 % des répondants estiment qu’ils ont suffisamment d’occasions de donner leur avis sur les politiques publiques. 69 % disent avoir peu ou pas confiance dans les partis politiques et leurs élus.
- Par ailleurs, 88 % des répondants jugent qu’il est important que les responsables politiques tiennent compte de l’opinion des citoyens lorsqu’ils prennent des décisions. 13 % pensent que les décideurs politiques ne le font pas suffisamment.
- En ce qui concerne l’engagement politique, celui-ci varie selon le niveau. Par exemple, seulement 18 % des répondants se sentent concernés par la politique européenne. Au niveau local, 54 % déclarent se sentir peu ou pas impliqués. « La proximité des autorités locales donne un plus grand sentiment d’engagement, mais il est clair que des efforts sont nécessaires à tous les niveaux politiques », conclut Ben Eersels, porte-parole de G1000.
Des obstacles persistent
À suivre : La participation citoyenne est-elle la voie de l’avenir ?
- La plateforme avance que l’étude montre que les citoyens souhaitent participer à des panels citoyens (79 %) ou à une commission mixte avec des élus et des citoyens tirés au sort (75 %).
- Cependant, certains obstacles empêchent une participation active aux processus décisionnels. 33 % des femmes doutent de leurs compétences, contre 20 % des hommes. Le niveau d’études joue également un rôle : 30 % des personnes interrogées ayant un diplôme d’enseignement secondaire pensent ne pas avoir les compétences nécessaires pour participer, contre 21 % des diplômés de l’enseignement supérieur.
- « Il est essentiel que des efforts suffisants soient déployés pour donner une voix à ces personnes. Avec la bonne approche, c’est possible », explique Eersels. « Par exemple, en tirant les participants au sort, on peut constituer un groupe représentatif d’une communauté, que ce soit en termes de sexe, d’âge ou de niveau d’éducation. »