L’hiver approche à grands pas. Une enquête menée par le bureau belge des statistiques, Statbel, révèle que tous les Belges ne parviennent pas à chauffer suffisamment leur logement pendant cette période.

Principaux renseignements

• Environ 5 % des Belges ont des difficultés à chauffer leur maison de manière confortable en hiver. Beaucoup dépend du revenu et de la situation familiale.
• Encore plus de compatriotes (13 %) rencontrent des problèmes pour garder leur logement frais en été.

Dans l’actualité : 5,8 % des Belges vivent dans une habitation qui ne peut pas être confortablement chauffée en hiver, selon une enquête de Statbel. Le bureau de statistiques a interrogé l’an dernier 6 400 ménages belges sur leurs revenus, leurs conditions de vie et l’efficacité énergétique de leur logement.

• Il ressort également que les personnes souffrant de privation matérielle et sociale grave (SMSD) ont particulièrement du mal à se chauffer. C’est le cas pour 24,6 % de ce groupe.
• La capacité à chauffer confortablement son logement en hiver varie aussi selon le statut d’occupation.
  • Ainsi, 97 % des propriétaires déclarent qu’ils peuvent garder leur maison confortablement chauffée, tandis que ce chiffre tombe à 86,6 % pour les locataires, soit une différence de près de 10 points de pourcentage.
• La capacité à maintenir la chaleur varie également selon le type de ménage.
  • Les ménages composés de deux adultes avec un ou plusieurs enfants atteignent le pourcentage le plus élevé avec 96,3 %. Ce chiffre tombe à 86,2 % pour les parents seuls avec enfant(s), soit le pourcentage le plus bas parmi les groupes étudiés.
• Plus le revenu est faible, plus il est difficile pour un ménage de chauffer son logement.
  • 87,9 % des Belges appartenant au premier quintile de revenu (les 20 % aux revenus les plus faibles) parviennent à se chauffer suffisamment durant les mois d’hiver.
  • Ce chiffre s’améliore progressivement à mesure que le revenu augmente. 97,5 % des personnes appartenant au cinquième quintile (les 20 % aux revenus les plus élevés) parviennent à maintenir leur logement confortablement chauffé.

Plus de Belges ont du mal à garder leur logement frais en été

À noter : L’enquête de Statbel montre également que 13 % de nos compatriotes qui louent ou possèdent une habitation ont des difficultés à garder leur logement frais en été.

• Pendant cette période, seulement 59,8 % des personnes en SMSD parviennent à garder leur maison ou appartement confortablement frais.
• Ici aussi, le type de ménage a un impact sur la situation.
  • Il y a plus de propriétaires dont la maison reste confortablement fraîche en été (90,7 %) que de locataires (77,0 %).
• Il existe également un lien entre le type de ménage et la capacité à garder le logement frais en été.
  • Les ménages composés de deux adultes, dont au moins un âgé de 65 ans ou plus, ont la plus grande probabilité de pouvoir maintenir leur maison fraîche en été. 91,4 % d’entre eux déclarent y parvenir.
  • Les parents seuls avec enfant(s) figurent parmi les plus touchés par la chaleur estivale : 79,6 % d’entre eux parviennent à garder leur logement frais.
• Statbel note également que la capacité à maintenir la fraîcheur du logement en été est fortement corrélée au niveau de revenu.
  • Les personnes appartenant au premier quintile de revenu sont les plus touchées. 79,8 % d’entre elles vivent dans une habitation qui reste confortablement fraîche en été.
  • Ce chiffre grimpe à 90,3 % pour les Belges du cinquième quintile.

Travaux de rénovation économes en énergie

À noter également : Un Belge sur trois (32 %) vit dans une habitation qui a bénéficié d’au moins une rénovation économe en énergie au cours des cinq dernières années, telle que l’isolation thermique, le remplacement des fenêtres ou l’amélioration du système de chauffage.

• Plus précisément, 7,3 % vivent dans un logement où trois mesures écologiques ou plus ont été prises, 8,1 % dans un logement avec deux mesures et 16,6 % dans une habitation avec une seule mesure.
• Il existe ici une différence notable entre les propriétaires et les locataires.
  • 37,1 % des habitations des propriétaires ont bénéficié d’au moins une rénovation économe en énergie, contre 18,4 % des logements des locataires.