30 pour cent des travailleurs belges ne sont pas mentalement présents au travail


Principaux renseignements

  • Les employés souhaitent des tâches plus stimulantes et plus diversifiées pour éviter le désengagement mental au travail.
  • De nombreux travailleurs belges font preuve de « spookmodus », un état dans lequel ils sont physiquement présents mais mentalement déconnectés.
  • Pour remédier au « spookmodus », les employeurs doivent créer des environnements de travail inspirants, stimulants et autonomes.

Une part importante des travailleurs belges (30 pour cent) exprime le souhait de relever davantage de défis et de varier les tâches afin d’éviter de tomber dans un état de désengagement mental souvent appelé « spookmodus ». Ce phénomène décrit une situation dans laquelle les employés accomplissent physiquement leurs tâches mais sont mentalement déconnectés, fonctionnant essentiellement en pilotage automatique. Une étude menée par le Top Employers Institute auprès de plus de 1 000 travailleurs belges dans des organisations comptant plus de 250 employés à temps plein révèle la prévalence de ce problème.

En outre, un quart (24 %) des personnes interrogées admettent faire semblant d’être concentrées sur leur travail en parcourant les réseaux sociaux ou en faisant des achats en ligne, tandis que 28 % avouent cliquer machinalement sur des e-mails et des documents sans en assimiler le contenu.

Le « mode fantôme » est plus qu’une simple absence mentale

Le « Spookmodus » va au-delà de la simple absence. Près d’un employé sur cinq (18 pour cent) utilise des outils d’IA pour générer des réponses automatisées, évitant ainsi toute pensée critique. Cette pratique est particulièrement répandue chez les jeunes travailleurs de moins de 35 ans, dont 28 pour cent admettent avoir recours à de telles tactiques.

Il est essentiel de distinguer le « spookmodus » du « quiet quititting« . Bien que les deux impliquent un certain degré de détachement mental, le « quiet quitting » est une décision consciente de n’effectuer que le strict minimum requis par l’employeur. En revanche, le « spookmodus » se caractérise par un désengagement inconscient, où les tâches sont accomplies superficiellement, sans véritable investissement mental.

Pas de paresse

David Plink, PDG du Top Employers Institute, insiste sur le fait que le « spookmodus » ne doit pas être confondu avec de la paresse. Il suggère qu’elle est souvent le signe de problèmes sous-jacents plus profonds que les employeurs doivent aborder sérieusement. Dans le contexte actuel du travail hybride et d’un marché du travail compétitif, David Plink préconise d’aller au-delà de la simple acquisition de talents et de donner la priorité à la création d’environnements de travail inspirants, stimulants et autonomes.

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