Depuis que vous pouvez choisir entre deux systèmes pour épargner en vue de votre pension, chaque année, des Belges tombent dans ce qu’on appelle le piège de la pension. Ils bénéficient ainsi d’un avantage fiscal moins important que s’ils avaient mis de côté un montant moins élevé. L’année dernière, cela a été le cas pour quelque 2 300 compatriotes.
Principaux renseignements
- Les chiffres du SPF Finances montrent que 2 339 épargnants belges ont versé entre 1 020 et 1 224 euros dans leur fonds ou assurance épargne-pension l’année dernière.
- Ils bénéficient donc d’une réduction d’impôt moins importante que s’ils avaient épargné moins.
- Les plafonds fiscaux pour l’épargne-pension seront indexés cette année. Ils seront ensuite gelés à ce niveau jusqu’en 2029.
Contexte : toute personne qui épargne pour sa pension (via le troisième pilier) peut bénéficier d’un avantage fiscal. Vous pouvez en effet déduire 25 ou 30 pour cent des primes versées dans votre déclaration d’impôts.
- Le pourcentage applicable à votre situation dépend du montant que vous versez chaque année. En 2024, le taux de 30 pour cent s’appliquait à tous les versements jusqu’à 1 020 euros.
- Dès que vous épargnez davantage, le fisc réduit l’avantage fiscal à 25 pour cent. L’année dernière, le plafond était de 1 310 euros.
Dans l’actualité : De Tijd rapporte que la répartition ci-dessus a fait que 2 339 épargnants ont été victimes du piège des pensions l’année dernière. Ils bénéficient donc d’une réduction d’impôt moins importante que s’ils avaient cotisé moins.
- Le taux de 25 pour cent n’est intéressant que pour ceux qui ont épargné au moins 1 224 euros l’année dernière via une assurance ou un fonds d’épargne-pension. Par exemple, ceux qui ont mis de côté 1 100 euros ont bénéficié d’un avantage effectif de 275 euros. C’est moins que ce qu’a reçu quelqu’un qui a épargné 1 020 euros. Dans ce cas, 30 pour cent des primes payées ont pu être déduites fiscalement, soit 306 euros.
Les plafonds fiscaux pour l’épargne-pension seront gelés dans les années à venir
Attention : les plafonds fiscaux pour l’épargne-pension seront indexés cette année. Ils seront ensuite gelés à ce niveau jusqu’en 2029.
- Cette année, vous pouvez épargner jusqu’à 1 050 euros si vous souhaitez déduire fiscalement 30 pour cent des primes versées.
- La réduction d’impôt de 25 pour cent s’applique quant à elle aux versements jusqu’à 1 350 euros.
- Le SPF Finances indique d’ores et déjà que l’avantage fiscal de 25 pour cent ne sera intéressant pour vous cette année que si vous épargnez plus de 1 260 euros.
Remarque : les chiffres du SPF Finances montrent que le plafond supérieur continue de perdre en popularité.
- Moins de 91 500 épargnants ont choisi cette option l’année dernière. En 2023, ils étaient encore 92 500 et en 2022, près de 99 000. Un an plus tôt, le cap des 100 000 euros avait encore été franchi.
Optez pour des versements échelonnés
Conseil : pour éviter d’oublier de renflouer votre épargne-pension, vous pouvez demander à votre banque, votre assureur ou votre courtier de verser chaque mois 1/12 de la prime annuelle.
- Cela présente un avantage supplémentaire pour ceux qui épargnent via un fonds de pension ou une assurance de type 23. En effet, ces produits sont exposés à la bourse et dépendent donc de l’évolution des marchés financiers. En optant pour des versements échelonnés, vous vous assurez d’acheter des titres aussi bien lorsque les cours sont élevés que lorsqu’ils sont bas.
- Si vous épargnez via une assurance de type 21, il est judicieux de verser la totalité de votre épargne-pension au début de l’année. Ce type de produit offre un taux d’intérêt garanti et une éventuelle participation aux bénéfices. Ces revenus sont indépendants de l’évolution des marchés boursiers. En versant la totalité de la prime annuelle au début de l’année, celle-ci peut immédiatement rapporter des intérêts.
Impôt final sur l’épargne-pension
N’oubliez pas : si vous atteignez l’âge de 60 ans l’année prochaine, le fisc prélève un impôt unique de 8 pour cent sur le capital épargné. Les personnes qui ont commencé à épargner pour leur pension après leur 55e anniversaire paient cet impôt au dixième anniversaire du contrat.
- Pour les fonds d’épargne-pension, le fisc se base sur un rendement fictif de 4,75 pour cent (par an) pour calculer l’impôt. Si votre fonds a rapporté davantage, vous ne serez pas imposé sur tout ce qui dépasse 4,75 pour cent. À l’inverse, cet impôt final prélève une part plus importante du capital épargné si le rendement est inférieur.
- Pour les contrats de type 21, l’administration fiscale se base sur le rendement minimum garanti du contrat. Vous ne payez donc pas d’impôts sur les éventuelles participations aux bénéfices. Pour les contrats de type 23, les épargnants sont imposés sur la base de la valeur du contrat à la date du paiement.


