Yvan Verougstraete (Les Engagés) se prépare-t-il à devenir ministre-président à Bruxelles ?

Depuis lundi, la Région de Bruxelles-Capitale détient le record de la plus longue formation gouvernementale de notre pays. Alors que l’impasse politique semble totale, une lutte stratégique se joue en coulisses avec un nouvel acteur inattendu : Yvan Verougstraete (Les Engagés).


Principaux renseignements

  • Le président des Engagés, Yvan Verougstraete, semble se poser en tant que nouveau ministre-président potentiel de la Région de Bruxelles-Capitale
  • Verougstraete a donné dix jours au président du MR, Georges-Louis Bouchez, pour forcer une percée
  • Entre-temps, le dirigeant des Engagés discute également avec le PS, Ecolo et DéFI d’une majorité de centre-gauche.

La formation d’un nouveau gouvernement bruxellois est dans l’impasse. Les chances du MR de constituer une majorité viable sont quasi nulles. Pourtant, le partenaire de coalition Les Engagés, en particulier son président Yvan Verougstraete, refuse de tirer immédiatement un trait sur cette possibilité. Au lieu de cela, la pression est tactiquement intensifiée.

Au début de cette semaine, Verougstraete a de nouveau – et peut-être pour la dernière fois – renvoyé la balle dans le camp du président du MR, Georges-Louis Bouchez. Un ultimatum clair a été posé : Bouchez a dix jours pour trouver une solution. Le président du MR doit pendant ce temps tenter de convaincre le PS ou Ecolo de vouloir à nouveau gouverner avec eux.

Autres discussions

Avec cette décision, Verougstraete gagne du temps et se profile comme la voix raisonnable qui fait preuve de loyauté envers son partenaire au sein du gouvernement fédéral et wallon. Entre-temps, il s’assoit également à la table avec l’autre côté du spectre politique.

Vendredi dernier, le PS, Les Engagés, Ecolo et DéFI se sont réunis pour la première fois afin de discuter d’une coalition de centre-gauche. Bien que cette formation manque encore mathématiquement un siège du côté francophone, cela ne semble pas décourager les négociateurs. Selon Bruzz, le PS aurait proposé la présidence du gouvernement à Yvan Verougstraete afin de faciliter le passage des Engagés vers le bloc de gauche.

Verougstraete ne peut donc que gagner avec sa tactique. En posant un ultimatum public à Bouchez, il oblige le président du MR à trouver une solution miracle qui n’existe probablement pas. Si Bouchez échoue, Verougstraete pourra passer sans culpabilité et la tête haute dans le camp du centre gauche, où l’attend le poste très convoité de ministre-président.

Plus