Vous pouvez louer ce yacht de luxe pour 2 millions d’euros … la semaine

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Certains pays du pourtour méditerranéen sont peut-être troublés par des crises économiques graves ou même des guerres civiles, mais sur les eaux, tout va bien, affirme le New York Times qui rapporte que la location de megayachts bat son plein. A mesure que le monde s’enrichit, les megayachts deviennent de plus en plus gros, et les compagnies maritimes qui s’occupent de leur location pour des tarifs extravagants trouvent de plus en plus de preneurs, explique le journal.

Pour 2 millions d’euros à la semaine, on peut ainsi louer le yacht Eclipse qui appartient au magnat russe Roman Abramovich. Avec une dimension de 162,50 mètres, il est probablement le plus grand yacht du monde, bien qu’il devrait se faire prochainement ravir ce titre lorsqu’un nouveau megayacht d’une longueur de 180 mètres, l’Azzam, sortira des chantiers navals Lürssen de Brême, en Allelagne.

« Nous avons assisté à la progression constante de nos réservations sur les 3 dernières années », affirme Michel Chryssicopoulos, un associé de Cape4, une compagnie d’affrètement maritime qui s’occupe de ce type de location. Les clients sont typiquement des Russes, des Américains, ou des Brésiliens. Ils payent entre 100.000 euros et 1 million d’euros par semaine pour louer des yachts tels qu’Ouranos, un yacht de 45 mètres ou Nero, un yacht de 90 mètres, pour les amarrer sur les quais de St Tropez ou au large d’une île grecque.

Entre 2008 et 2009, ce marché s’était brutalement ralenti, ce que les prestataires de ce secteur expliquent par les scrupules des plus riches à se montrer inaffectés par les difficultés économiques. Cette discrétion n’est plus de mise, et depuis 2009 le marché a rebondi, et il est actuellement en pleine expansion, stimulé par la reprise de la bourse aux Etats Unis et l’accélération de la croissance dans les pays émergents. «Même si les riches ont perdu un peu d’argent, ils en ont toujours assez pour réserver des yachts », déclare Jean-Claude Hervé, un membre du comité de direction de la Mediterranean Yacht Brockers Association, qui dirige également InT-Marine, une compagnie d’affrètement maritime.

Le secteur a également un peu pâti de la crise grecque l’année dernière. Les clients demandaient si les manifestations pouvaient impliquer un risque pour leur sécurité. Mais cette année, ils n’ont plus ces réserves, et le marché est retourné à la normale. La part de marché des yachts de moins de 35 mètres est la seule qui souffre encore, en raison de l’excès de l’offre sur la demande, explique-t-il. « Beaucoup de gens ont été conseillés par des chantiers navals d’acheter des bateaux de 20 à 25 mètres et de les mettre en affrètement pour éviter la TVA et couvrir les coûts. Beaucoup de gens ont acheté des yachts de 20-25 mètres sans avoir l’argent pour le faire ».

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