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Le parti Vooruit refuse toujours de discuter d’une réduction d’impôts, les propos de Rousseau qualifiés d’absurdes

Le parti Vooruit refuse toujours de discuter d’une réduction d’impôts, les propos de Rousseau qualifiés d’absurdes
Conner Rousseau (Vooruit) -HATIM KAGHAT/BELGA MAG/AFP via Getty Images

Vooruit n’est pas favorable à une baisse d’impôts. Le parti plaide plutôt pour un impôt supplémentaire sur les hauts revenus. Cependant, l’offensive médiatique de son président Conner Rousseau ne passe pas bien auprès des autres partis en négociation.


Principaux renseignements

  • Vice-Premier ministre Frank Vandenbroucke (Vooruit) critique la réforme fiscale proposée par Bart De Wever et soutient la position de son président, Conner Rousseau.
  • Les propos de Rousseau sont mal reçus, étant jugés simplistes par d’autres partis.
  • Travailler sur une autre option que le projet Arizona n’est pas envisagé pour l’instant.

Dans une interview avec De Morgen, Frank Vandenbroucke a précisé sa position sur une possible réduction d’impôts.

  • La note retravaillée de Bart De Wever, formateur de la N-VA, propose une réforme fiscale incluant un relèvement de la somme exonérée d’impôts, passant de 10 570 euros en 2025 à 12 000 euros en 2029, ainsi qu’une redistribution des tranches d’imposition, supprimant celle à 50 % pour en instaurer une nouvelle à 35 %. De Wever vise ainsi une réduction d’impôts qui, selon Vooruit, bénéficierait surtout aux hauts revenus.
  • Dans l’interview, Vandenbroucke souligne que la note de De Wever prévoit de lourds investissements dans la défense, ce qui, selon lui, doit être supporté par « ceux ayant des épaules larges ». Une baisse généralisée d’impôts, pour lui, n’est pas envisageable. Il plaide pour une réforme fiscale qui s’autofinance, mais il ne pense pas que le plan de De Wever en soit une.
  • « Ce qui est impossible, c’est de creuser un trou fiscal supplémentaire », a déclaré Vandenbroucke. « Il n’y a pas de marge pour une baisse d’impôts, désolé. Bart De Wever lui-même l’a dit l’année dernière dans Het Laatste Nieuws : ‘Quand les entrepreneurs me demandent si les impôts peuvent baisser, je réponds honnêtement : il n’y a pas de marge pour cela’. Il a parfaitement raison. »
  • Selon Vooruit, la super-note de De Wever manque d’équilibre. « L’effort requis des personnes ayant des épaules larges est très limité : 5 % du total. La majorité de l’effort doit venir des pensions, de la sécurité sociale, de l’indexation, des services publics et de la réduction de 50 à 60 % du budget pour la coopération au développement. On peut faire des économies, certes, mais peut-on maintenir un certain équilibre ? », s’interroge-t-il.

Des propos jugés simplistes

  • Conner Rousseau a intensifié sa campagne médiatique en passant dans plusieurs studios de télévision pour expliquer pourquoi Vooruit ne souhaite pas poursuivre les négociations. Il a critiqué le manque d’équilibre dans les propositions : « Ils veulent économiser 3 milliards sur les pensions, 3 milliards sur la sécurité sociale, augmenter la TVA de 2,5 milliards et en plus, imposer une petite taxe sur les plus grandes fortunes », a-t-il affirmé sur VTM Nieuws.
  • Les autres partis en négociation n’ont pas apprécié ses déclarations. Une source anonyme de la VRT NWS a décrit les propos de Rousseau comme de la « pure absurdité ». Sammy Mahdi, président du CD&V, a qualifié ses propos de « plus gros mensonge de Conner » dans une série de réponses sur Instagram.
  • Maxime Prévot, président des Engagés, a également dénoncé les propos de Rousseau : « Dire qu’Arizona ne sert qu’à satisfaire les super-riches et les multinationales est grotesque et complètement faux », a-t-il affirmé.

L’option Open Vld reste en suspens

  • Le roi Philippe examine actuellement la démission de Bart De Wever en tant que formateur, lui accordant une semaine pour étudier des solutions potentielles. L’une des options envisagées serait de remplacer Vooruit par Open Vld. Bien que Conner Rousseau ait déclaré vouloir entrer au gouvernement, il laisse la porte ouverte pour que d’autres explorent l’option Open Vld.
  • Bart De Wever travaille sur deux fronts : d’une part, il examine si le fossé entre Vooruit et les autres partis peut être comblé, et d’autre part, il explore la possibilité d’une coalition avec Open Vld. Les libéraux, pour l’instant, restent discrets, leur présidente Eva De Bleeker (Open Vld) n’ayant pas fait de commentaire.
  • Pour Sammy Mahdi, l’option Open Vld est inacceptable : « Il faut rester sérieux », a-t-il affirmé, car une coalition avec Open Vld ne donnerait qu’une majorité très étroite, avec seulement une voix de plus. De même, la N-VA n’est pas enthousiaste, estimant qu’une coalition sans majorité flamande serait inacceptable.
  • La seule voix en faveur de cette option semble être celle du président du MR, Georges-Louis Bouchez : « Une voix de plus, c’est suffisant », a-t-il déclaré, tout en précisant que la coalition avec Vooruit serait la « plus souhaitable ».
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