Vooruit dit ‘oui’ à des discussions supplémentaires, mais aucune garantie que l’Arizona réussisse

Vooruit a pris sa décision : le parti est prêt à reprendre les négociations pour la formation d’un nouveau gouvernement fédéral. C’est ce qu’a annoncé le président Conner Rousseau (Vooruit) dans un communiqué de presse.


Principaux renseignements

  • Vooruit accepte de reprendre les négociations, jugeant que la nouvelle proposition de Bart De Wever offre des ouvertures.
  • La réduction d’impôts chère au MR reste toutefois dans le texte.
  • Conner Rousseau reste prudent et ne s’engage pas sur une participation au gouvernement.

Dans l’actualité : Vooruit estime que les concessions du formateur Bart De Wever (N-VA) suffisent pour revenir à la table des négociations.

  • Selon Rousseau, il est essentiel que Vooruit participe à nouveau aux discussions. « En période de crise, seuls les socialistes peuvent garantir une répartition équitable des efforts », déclare-t-il. « C’est pourquoi nous nous mettons à table et assumons nos responsabilités. »
  • Depuis un certain temps, Vooruit réclame une nouvelle note de négociation de Bart De Wever dans laquelle « les charges seraient réparties plus équitablement ». Le parti milite notamment pour une taxation accrue des grandes fortunes et une taxe sur les plus-values boursières. Ces propositions semblent désormais incluses, comme Rousseau l’a déjà signalé jeudi : « Je lis que les épaules les plus larges peuvent contribuer davantage, que l’indexation est maintenue et que la répartition des charges est plus équitable. »
  • Le président de Vooruit affiche un optimisme prudent : « Jusqu’à présent, j’avais l’impression de jouer un match à un contre quatre, en commençant avec un score de 0-5. C’était mission impossible. Aujourd’hui, je ressens une volonté de tenir compte de nos préoccupations. »

Quid de la réduction d’impôts ?

À suivre : La réduction d’impôts défendue par le MR figure toujours dans la note de Bart De Wever.

  • En août, les négociations avaient déjà été suspendues. À l’époque, c’est le MR qui avait freiné les discussions, son président Georges-Louis Bouchez affirmant qu’il était hors de question d’introduire de nouvelles taxes. La taxation des plus-values était devenue un dossier symbolique, mais d’autres mesures, comme l’augmentation de la TVA ou des accises sur les carburants, avaient également posé problème.
  • En réponse, Bart De Wever avait élaboré une nouvelle note incluant une réduction générale des impôts. Cette mesure a suscité des objections chez Vooruit. L’ancien ministre démissionnaire Frank Vandenbroucke (Vooruit) s’était opposé à cette « réduction d’impôts », qu’il considérait comme « un gouffre fiscal supplémentaire ».
  • Dans son communiqué, Vooruit affirme vouloir « lutter pour une répartition équitable des efforts, avec une contribution significative des épaules les plus solides ». Reste à voir si le parti cherchera également à retirer la réduction d’impôts proposée par Bouchez.

L’option avec Open Vld écartée

À noter : L’option de l’Arizona semble pour l’instant sauvée.

  • Le « oui » de Vooruit ne garantit rien quant à l’issue des négociations. « Si la porte, actuellement entrouverte, se referme à nouveau, nous arrêterons, » avertit Rousseau.
  • Cette position est cependant un soulagement pour les négociateurs. Après une semaine où une coalition incluant Open Vld à la place de Vooruit avait été envisagée, le retour de Vooruit à la table des discussions rassure particulièrement le CD&V et Les Engagés. Même le MR et la N-VA semblent toujours préférer une coalition Arizona à une « coalition Laguna » composée de la N-VA, du CD&V, de l’Open Vld, du MR et des Engagés.
  • Il reste toutefois une échéance critique pour former un nouveau gouvernement. Bart De Wever souhaite que le budget 2025 puisse être voté au parlement dans les délais. Le gouvernement Vivaldi en affaires courantes prépare, pour le 29 novembre, un budget 2025 basé sur des douzièmes provisoires.
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