Von der Leyen : « L’adhésion à l’UE constitue une garantie de sécurité pour l’Ukraine »


Principaux renseignements

  • L’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne renforcerait considérablement son cadre de sécurité.
  • La voie de l’Ukraine vers l’adhésion à l’UE reste complexe et se heurte à l’opposition de certains États membres.
  • La frustration engendrée par la lenteur du processus d’adhésion a conduit à des discussions sur la réforme de la règle de l’unanimité requise pour les nouveaux membres.

Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a confirmé sa position selon laquelle l’adhésion de l’Ukraine à l’UE constitue un élément crucial du futur cadre de sécurité européen. À l’issue de discussions avec des dirigeants européens sur les négociations de paix en cours, von der Leyen a souligné que l’adhésion à l’UE représenterait une garantie de sécurité importante pour l’Ukraine.

Elle a souligné les avantages de l’adhésion à l’UE, non seulement pour le pays candidat, mais aussi pour l’Union dans son ensemble, en se référant aux précédents élargissements comme preuve de la croissance collective de l’Europe.

Approbation unanime

La déclaration de von der Leyen intervient après une semaine d’intenses efforts diplomatiques entre des responsables américains, ukrainiens et européens visant à parvenir à un accord de paix. Alors que le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé que les garanties de sécurité avec le président américain Donald Trump sont presque finalisées, l’adhésion de l’Ukraine à l’UE reste une question complexe.

L’adhésion à l’UE exige l’approbation unanime des 27 États membres. La Commission est confrontée au défi de trouver un équilibre entre un processus basé sur le mérite pour tous les pays candidats et la reconnaissance des circonstances exceptionnelles entourant les négociations de paix en Ukraine.

Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán s’est opposé à l’adhésion de l’Ukraine, estimant que le pays ne remplissait pas les critères nécessaires, et a proposé un partenariat plus étroit comme alternative. Son veto a empêché toute avancée dans les négociations d’adhésion de l’Ukraine cette année.

Réforme de la règle de l’unanimité

La Commission maintient que l’Ukraine est techniquement prête pour la prochaine phase du processus. La frustration croissante face à la lenteur de ce processus a déclenché un débat sur la réforme de la règle de l’unanimité pour l’adhésion, mais les propositions de loi n’ont pas encore abouti.

Après une réunion du « Groupe de Berlin » mardi, le Premier ministre par intérim des Pays-Bas, Dick Schoof, a annoncé que la « Coalition of the Willing », un groupe de pays soutenant l’Ukraine sous la direction de la France, du Royaume-Uni et d’autres acteurs européens de sécurité, sera convoquée.

Pourparlers de paix stagnent

Entre-temps, les pourparlers de paix entre la Russie et l’Ukraine ont été retardés par l’affirmation russe selon laquelle l’Ukraine aurait attaqué l’une des résidences du président Vladimir Poutine. L’Ukraine dément fermement cette accusation et la qualifie d’invention destinée à entraver les efforts de paix.

Bien que le président américain Donald Trump ait exprimé ses préoccupations concernant l’attaque présumée, il a reconnu que les deux parties doivent parvenir à un accord dans l’intérêt de la paix. La question des éventuelles concessions territoriales de l’Ukraine reste non résolue et constitue un obstacle important aux négociations. (jv)

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