Voka et Unizo réagissent vivement face aux lenteurs de la formation gouvernementale : « Nous n’avons toujours rien »

Les organisations patronales Voka et Unizo s’agacent de la paralysie de la formation du gouvernement fédéral et alertent sur les risques économiques.


Principaux renseignements

  • Unizo et Voka demandent aux politiciens de faire preuve de sérieux pour avancer dans les négociations.
  • Des sanctions européennes menacent la Belgique si elle ne parvient pas à assainir son budget.

Dans l’actualité : Les deux organisations publient un message similaire.

  • Le réseau flamand des entreprises (Voka) juge « incompréhensible » que des retards s’accumulent dans les négociations. « Nous avons urgemment besoin d’un gouvernement fédéral qui mette en place un budget et amorce les réformes structurelles nécessaires », déclare le directeur général Hans Maertens.
  • Les négociateurs doivent assumer leur responsabilité, souligne-t-il. « Nous n’avançons pas, alors que l’économie traverse une crise intense. Nous risquons d’aller à la dérive, avec de lourdes répercussions économiques et des restructurations accrues ».
  • Danny Van Assche, de l’Unizo, partage ce mécontentement : « Nous sommes maintenant presque cinq mois après les élections, et les réformes indispensables dans les domaines des pensions, de la sécurité sociale et de la fiscalité semblent plus éloignées que jamais ». Il insiste sur la nécessité pour les politiciens de « comprendre la gravité de la situation » et se montre presque solennel : « Les politiciens doivent former un gouvernement dans l’intérêt du pays. C’est ce que les citoyens attendent ».

Mauvais rapport

  • Plus le processus de formation gouvernementale traîne, plus la situation financière se fragilise. Le formateur Bart De Wever (N-VA) a ainsi fixé une échéance à la fin novembre ou début décembre pour que le budget de 2025 soit approuvé à temps.
    • Avec le retard actuel, la Belgique risque de recevoir un mauvais rapport de la Commission européenne. Le pays doit engager des réformes pour atteindre un déficit budgétaire de 1,5 % du produit intérieur brut (PIB) d’ici 2028. Si les réformes sont suffisantes, l’Europe tolérera un déficit de 1,2 % d’ici 2031. Un solide accord de gouvernement est indispensable pour y parvenir. En l’absence d’un tel plan, l’Europe pourrait imposer un contrôle renforcé et même des amendes.
Plus