Des scientifiques de l’université australienne de Swinburne ont mis au point une technique qui pourrait être utilisée pour produire des métaux sur Mars et d’autres planètes. Cela pourrait être crucial pour les futures colonies dans l’espace.
Ils utiliseraient le carbone obtenu à partir du gaz CO refroidi, lui-même un sous-produit d’un processus existant utilisé pour la première fois l’année dernière pour générer de l’oxygène sur la planète rouge, afin d’extraire le fer de la roche. Leurs calculs ont montré qu’en utilisant la chaleur et le carbone, le métal peut être séparé de la roche, laissant derrière lui du fer liquide d’une pureté de 99,9 %.
La capacité à fabriquer de l’oxygène est également essentielle pour les futurs colons de Mars, puisque des générateurs d’oxygène devront de toute façon être construits. En les utilisant pour produire du fer, les scientifiques espèrent faire d’une pierre deux coups.
Prix élevé
Produire du métal localement résoudrait l’un des plus gros problèmes des futurs colons. L’option la moins chère à l’heure actuelle est le Falcon Heavy de SpaceX, qui peut propulser des marchandises dans l’espace pour plus de 1 500 dollars le kilo.
Mais ce prix ne concerne que les vols en orbite terrestre basse. Pour transporter des marchandises jusqu’à Mars, les coûts augmenteraient de façon spectaculaire. Pour amener Persévérance, le tout dernier rover martien de la NASA, sur la planète rouge, quelque 2,5 milliards de dollars ont été dépensés, soit environ 2,5 millions de dollars par kilo.
Colonies autonomes
Le professeur Akbar Rhamdhani, auteur principal de l’étude décrivant le processus, a déclaré à Interesting Engineering que moins il y aurait de matériaux à amener depuis la Terre, moins une future mission sur Mars serait coûteuse. « Si vous voulez construire quelque chose de grand sur Mars sans avoir à payer pour tout, ce processus pourrait être très précieux », a déclaré le scientifique.
La NASA veut faire atterrir des humains sur la planète rouge pour la première fois de l’histoire dans les années 2030. Pour cela, elle utilisera d’abord la Lune comme tremplin.
Pour retourner sur la Lune, le programme Artémis débutera cet été. L’agence spatiale espère faire atterrir à nouveau des astronautes sur le corps céleste en 2025.
BL